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Pénurie de masques : plusieurs membres du gouvernement apportent leur soutien à Jérôme Salomon

Il n'est pas question que le directeur général de la santé démissionne de son poste, a assuré le porte-parole du gouvernement, alors que celui-ci est mis en cause par la commission d'enquête du Sénat pour sa gestion de l'épidémie du Covid-19.

Article rédigé par franceinfo
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Le directeur général de la santé, Jérôme Salomon, à l'ELysée, le 26 février 2020. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Le directeur général de la santé, Jérôme Salomon, doit-il démissionner de son poste, après les conclusions de la commission d'enquête du Sénat sur sa responsabilité dans la pénurie de masques au début de l'épidémie de Covid-19 ? Pas à en croire plusieurs membres du gouvernement, qui l'ont soutenu plus ou moins vivement jeudi 10 et vendredi 11 décembre.

Dans un rapport rendu public jeudi, la commission d'enquête du Sénat sur la crise du Covid-19 impute "directement" la pénurie de masques en début d'épidémie "à la décision, prise en 2018 par le directeur général de la santé, de ne pas renouveler le stock de masques chirurgicaux". Il aurait, selon les sénateurs, fait "modifier a posteriori les conclusions d'un rapport d'experts" qui préconisait la constitution d'un "stock élevé, probablement d'environ un milliard de masques chirurgicaux". Tout cela dans le but de "faire disparaître la référence à la taille du stock", assure la commission. 

"Il est dévoué corps et âme"

"Heureusement qu'il reste à son poste, on est en pleine crise sanitaire ! Il est à la tête de la Direction générale de la Santé et je peux vous dire que, pour le voir dans les réunions, il est dévoué corps et âme à protéger la santé des Français", a ainsi assuré Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, sur LCI vendredi 11 décembre.

Invitée de Sud Radio vendredi, Marlène Schiappa a elle aussi estimé : "il faut qu'il puisse continuer son travail auprès d'Olivier Véran", après avoir d'abord estimé qu'il ne lui appartenait pas de "commenter" la question.

Le ministre de la Santé, Olivier Véran, avait lui soutenu du bout des lèvres Jérôme Salomon, jeudi soir. "Il m'a indiqué que les échanges d'e-mails, auxquels il est fait allusion dans le rapport (...), il les a lui-même transmis à la commission d'enquête parlementaire", avait-il assuré, renvoyant à un communiqué de la DGS devant être publié. Dans ce dernier, celle-ci nie toute "pression".

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