Pass sanitaire : les employeurs s'interrogent sur l'obligation pour les salariés
La loi sur l'obligation du pass sanitaire pour les salariés s'appliquera jusqu'au 15 novembre. Ils ne seront pas licenciés mais bien suspendus en cas de refus, ce qui provoque beaucoup de questions chez les employeurs.
L'inquiétude plane dans un restaurant parisien, depuis lundi 26 juillet. Sur les huit salariés de l'établissement, deux refusent de se faire vacciner. À partir du 30 aout, ils pourront être suspendus s'ils n'ont pas de pass sanitaire, ce qui interroge le patron, Arnaud Sauvé. "On ne les paye plus, mais on fait quoi ? On les garde ad vitam aeternam sans les rémunérer mais en étant en CDI ? Ce qui empêche aussi la possibilité de pouvoir recruter pour les remplacer", commente ce dernier. Pendant cette période de suspension, les salariés ne toucheront pas leur salaire ni une assurance chômage, mais ils auront le droit de poser des RTT ou des congés pour éviter une perte de revenus, ou encore de travailler à un poste non soumis à l'obligation du pass.
Les salariés des lieux de culture et des établissements médicaux concernés
Une serveuse envisage de changer de métier face à cette mesure, alors que les employés des lieux de culture et des établissements médicaux seront également concernés. Le syndicat Force Ouvrière dénonce des mesures trop extrêmes. "Se retrouver suspendu de rémunération n'est pas viable pour un salarié, donc ça reste une menace lourde", estime le secrétaire général, Yves Veyrier. La loi sur l'obligation du pass sanitaire pour les salariés s'appliquera jusqu'au 15 novembre prochain.
Parmi Nos sources :
- Ministère du Travail
- Yves Veyrier, secrétaire général de FO
- Louis Matias, directeur de l’Ehpad Maison Ferrari, délégué régional adjoint de la FEHAP
- Umih
Liste non exhaustive
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