Pass sanitaire en entreprise : le patronat refuse d’assumer la charge des contrôles
Selon les derniers chiffres du ministère de l’Intérieur, 182 000 faux pass sanitaires seraient en circulation actuellement. L’exécutif continue de mettre la pression sur les non-vaccinés et envisage de généraliser le pass au monde de l’entreprise. Le principe crispe les partenaires sociaux.
Montrer son pass sanitaire pour pouvoir travailler. Sur un chantier en région parisienne, la plupart des ouvriers se disent prêts à cette éventualité. Mais pour les quelques non-vaccinés, en revanche, la donne est plus compliquée. La perspective de devoir faire un test presque tous les jours pourrait les convaincre. Un casse-tête surtout pour l’organisation de l’équipe, car qui dit contrôle, dit perte de temps. "Si on a ça en plus, ça veut dire qu’au lieu de commencer à 8h, si on a beaucoup de personnel, il y a des gens qui ne commenceront pas à l’heure. Les chantiers vont tourner au ralenti", déclare Michel Salmon, maître compagnon principal chez Tempere Construction.
25 millions de salariés concernés
Pourtant la mesure est bien sur le bureau de la ministre du Travail. Lors d’une réunion lundi 20 décembre avec les partenaires sociaux, Élisabeth Borne a avancé plusieurs pistes. L’obligation de pass sanitaire pourrait être étendue à tous les salariés. Il leur faudrait alors prouver un schéma vaccinal complet de bientôt trois doses, ou bien avoir un test négatif de moins de 48h. Mais pour les entreprises, cette extension du pass sanitaire serait trop risquée. Le patronat refuse d’assumer la charge des contrôles. Plus de 25 millions de salariés seraient concernés par cette mesure.
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