Hérault : une infirmière poursuivie et placée sous contrôle judiciaire pour avoir fait bénéficier un homme d'un faux certificat de vaccination
L'infirmière, qui travaillait au sein du centre de vaccination de Béziers, avait accepté d'accueillir l'homme pour faire semblant de lui administrer une première dose de vaccin contre le Covid-19. Ils seront jugés le 28 février prochain.
Une infirmière de 55 ans a été mise en examen pour "complicité d'escroquerie" et placée sous contrôle judiciaire, mercredi 8 décembre, par le parquet de Béziers (Hérault), après avoir tenté de faire bénéficier d'un faux certificat de vaccination contre le Covid-19 un employé de l'Éducation nationale de 34 ans, annonce le parquet de Béziers samedi 11 décembre dans un communiqué. L'homme a quant à lui été mis en en examen pour "escroquerie" et lui aussi placé sous contrôle judiciaire. Les deux personnes seront jugées le 28 février prochain.
Cette infirmière de 55 ans travaillait au sein du centre de vaccination de Béziers et avait accepté en juin dernier de s'organiser afin d'accueillir l'homme, une connaissance, pour faire semblant de lui administrer une première dose de vaccin contre le Covid-19 et lui permettre d'obtenir une attestation de première vaccination. Le rendez-vous de la fausse seconde dose avait été fixé le 3 août 2021.
Cependant, l'homme se vantant visiblement de l'escroquerie auprès de son entourage, un appel anonyme a prévenu le centre de vaccination de la machination entre les deux personnes. Le 6 décembre dernier, les deux individus ont été placés en garde à vue et ont reconnu les faits.
Les deux individus risquent jusqu'à "cinq ans d'emprisonnement"
L'homme affirmait "ne pas avoir confiance" dans la vaccination contre le Covid-19 mais "qu'il avait besoin d'un pass sanitaire dans le cadre de ses activités musicales". De son côté, l'infirmière expliquait avoir agi ainsi à l'égard de ce seul patient, qu'elle connaissait par ailleurs, afin de lui rendre service. L'infirmière, en plus de sa mise en examen et de son placement sous contrôle judiciaire, a été interdite de l'exercice de son activité professionnelle et s'est vu prescrire une obligation de soins psychologiques "compte tenu d'une fragilité de son état mental mise en évidence pendant l'enquête".
Le parquet précise que les deux individus "encourent les peines maximales de cinq ans d'emprisonnement et 375 000 euros d'amende, outre pour l'infirmière l’interdiction définitive ou pendant cinq ans maximum d’exercer cette profession".
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