"On remet au ministre le point de situation deux fois par jour" : visite de la cellule de crise coronavirus de l'Éducation nationale
La cellule fonctionne tous les jours, pour compiler les informations liées à l'épidémie de coronavirus dans les établissements scolaires.
Dans une petite salle surchauffée, au cœur du ministère de l'Éducation nationale, neuf agents composent cette cellule de crise, activée pour faire face à l'épidémie de coronavirus Covid-19. Face à eux, un mur d'écrans, avec les remontées des rectorats en temps réel. "Vous voyez, sur l'académie de Montpellier, on signale la fermeture d'établissements sur une certaine commune, décrit le préfet Philip Alloncle. Ensuite, on évoque les cas. Dans ce lycée par exemple, on a un élève qui a été déclaré positif."
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Avec de nouveaux foyers de coronavirus déclarés, en Corse et dans l'agglomération de Montpellier, l'Éducation nationale est contrainte de s'adapter en temps réel. Les crèches et les établissements scolaires sont ainsi fermés jeudi dans 16 communes de l'est de Montpellier, dans toute la Corse, en plus des départements du Haut-Rhin et de l'Oise.
Beaucoup de questions venues du terrain
Première urgence pour ces fonctionnaires, informer le ministre, explique l'adjoint Stéphane Villar : "On remet au ministre à 12 heures et 18 heures le point de situation sur le nombre d'établissements fermés, le nombre de personnels, d'élèves ou d'étudiants touchés par le Covid-19."
Il faut aussi constamment répondre aux questions du terrain : "Qu'est-ce qu'on fait au cas où un personnel exprimerait quelques craintes", donne en exemple Philip Alloncle. "Il y a la question aussi de la prise en charge d'un enfant qui montre des symptômes. Que fait-on si on n'a pas de gel hydroalcoolique, est-ce dramatique, rédhibitoire. On leur répond que pas du tout."
Ces derniers jours, la cellule de crise est aussi chargée d'élaborer des scénarios pour le stade 3 de l'épidémie. Mais hors de question pour ces fonctionnaires d'en dire plus à ce sujet.
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