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"On a su dans l'avion que c'était le dernier vol" : après la suspension des vols directs entre le Brésil et la France, les derniers voyageurs soulagés

Le gouvernement français, pressé d'agir devant l'aggravation de la situation sanitaire au Brésil causée par le variant brésilien du Covid-19, a suspendu les vols entre le pays et la France. À l'aéroport de Roissy, les derniers voyageurs concernés expriment leur soulagement.

Article rédigé par Maureen Suignard
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Des avions Air France sur le tarmac de l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle, le 14 avril 2021. (THOMAS SAMSON / AFP)

Les passagers en provenance de Sao Paulo et Rio de Janeiro, au Brésil, foulent le sol français après 11 heures de vol environ, mercredi 14 avril. C'était pour eux un voyage in extremis : il n'y aura pas de vols directs en provenance du Brésil pendant au moins cinq jours. Tous sont suspendus par un décret du Premier ministre paru au Journal officiel dans la matinée, après la dégradation de la situation sanitaire là-bas et les inquiétudes suscitées par l'apparition du variant brésilien du Covid-19, plus contagieux et, de l'avis de certains scientifiques, plus mortel.

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Parmi les voyageurs, François, qui avait pris son billet à l'avance, est bien content d'être rentré. "C'est un soulagement parce que c'est quand même un long périple et le Covid-19 vient ajouter de la lourdeur dans le voyage, explique le voyageur. Il faut lui faire un test avant de partir, en faire un en arrivant. On doit faire la queue, les gens sont fatigués et énervés mais heureusement, je vois les choses d'une façon positive : j'ai quand même pu voyager et voir ma famille." 

Pas de panique à l'embarquement

Pour beaucoup de passagers, l'arrivée est un soulagement mais aucun d'eux ne rapporte de sentiment de panique au moment de l'embarquement au Brésil. "Il n'y a vraiment pas de stress, rapporte Pénélope. L'avion n'était pas complet du tout, il y avait à peu près 80 passagers.""On a su dans l'avion que c'était le dernier vol. Je pense que ce sont des précautions qui doivent se faire", conclut-elle. Pénélope, comme tous les autres passagers, a dû, avant de récupérer ses bagages, passer un test antigénique test, qui s'ajoute au PCR négatif de moins de 72 heures exigé au moment de l'embarquement. Il leur a aussi été demandé de s'isoler pendant sept jours, avant de refaire un test PCR, mais aucune surveillance n'est mise en place, selon eux.

Aurélien, étudiant en école de commerce, avoue qu'il ne respectera pas toutes les mesures. "Il est recommandé de faire la septaine, indique-t-il, mais c'est un peu au gré de tout le monde. Je ne vais pas vous le cacher, moi, le premier, je ne connais personne qui l'a respectée."

"C'est compliqué d'empêcher les gens pendant sept jours de sortir. Là, je vais rentrer chez moi : je suis négatif, donc il n'y a pas de souci. Et donc je vais quand même sortir."

Aurélien

à franceinfo

Les passagers précisent qu'il ne leur a pas été demandé non plus de transmettre les résultats du test PCR effectué dans sept jours. Les Français encore au Brésil et qui souhaitent rejoindre l'hexagone peuvent toujours le faire en prenant des vols avec escales ou bien en partant d'un autre pays que le Brésil.

Passagers en provenance du Brésil : reportage à Roissy de Maureen Suignard

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