Nouveau monde. Télétravail, visioconférence… Comment le confinement a changé la donne
Le confinement aura eu le mérite de nous faire évoluer en ce qui concerne le télétravail. À la fin de l'an dernier, 7% le pratiquaient, aujourd'hui 30% des salariés font du télétravail.
Twitter, Facebook ou Google ne parlent plus que de télétravail. L’usage intensif des technologies, depuis le début de la crise du Covid-19, a-t-il changé notre perception du travail à distance ?
"Je pense que d’ici 5 à 10 ans, 50% de ses employés de Facebook travailleront à distance", a déclaré Mark Zuckerberg jeudi 20 mai lors d'une intervention vidéo en ligne. Le télétravail, on ne sait pas si c’est la santé, mais en tout cas c’est l’avenir, si l’on en croit les grands patrons de la Silicon Valley. La semaine dernière, c'était le patron de Twitter, Jack Dorsey, qui autorisait ses employés à travailler définitivement à distance tandis que chez Google le retour au bureau n’est pas prévu avant l’année prochaine.
Selon Mark Zuckerberg, la crise du Covid-19 a eu un impact profond et la technologie permet de développer le télétravail à grande échelle. Aujourd’hui, grâce à la visioconférence, demain avec la réalité virtuelle. Derrière ces grandes déclarations se cachent aussi des ambitions commerciales puisque ces entreprises proposent elles-mêmes des outils de télétravail (Facebook Workplace, Google Drive, Google Meet, Microsoft Teams, etc.) et se livrent une féroce bataille commerciale pour les imposer.
Les Français ont apprivoisé la visio et découvert le télétravail
Le fait est que les mentalités évoluent, y compris en France. Le télétravail progresse dans les faits et dans les esprits. Fin 2019, 7% des Français le pratiquaient ; ils étaient 30% pendant le confinement. Parmi ceux qui n’avaient jamais essayé avant, ils seraient plus de 70% à vouloir travailler à domicile au moins un jour par semaine à l’avenir. On voit se répandre l'idée qu'il n'est pas forcément indispensable de se rendre au bureau pour travailler et que le travail à distance, qui était hier l'exception, pourrait devenir un jour la règle.
Pendant le confinement, on a apprivoisé les technologies et notamment les outils de visioconférence. La visio qui présente des avantages, car elle évite les réunions inutiles et à rallonge et permet d’aller à l’essentiel. Mais les réunions en visio seraient aussi plus fatigantes car on est concentré sur la parole et on ne voit pas ses interlocuteurs en entier, il manque la perception des expressions corporelles. En plus, on ne peut pas faire d’apartés avec ses collègues, sauf par SMS. La parole est moins spontanée. Enfin, on se concentre sur l’image que l’on veut donner de soi-même face à la caméra.
Période charnière
On a aussi détourné des applications professionnelles pour la vie privée pendant ce confinement, comme Zoom ou Microsoft Teams, afin de partager des visio-apéro ou des séances de sport entre amis. Bref, on peut dire que cela a été une période charnière dans l’usage des technologies. Il y aura un avant et un après.
Et le futur ? Ce sera du son spatialisé (pour faire des messes basses), de la traduction en temps réel, des caméras intégrées dans les écrans, pour pouvoir regarder ses interlocuteurs dans les yeux, et bien sûr de la vidéo immersive dans des lunettes de réalité virtuelle. Par exemple, Facebook a dévoilé brièvement en vidéo un concept de bureau en réalité virtuelle :
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