Nouveau cluster dans le Loiret : les habitants de Fleury-les-Aubrais veulent "comprendre comment ça s'est passé"
Après la découverte d'un nouveau foyer de contamination au coronavirus près d'Orléans, 400 salariés d'un abattoir seront dépistés d'ici mardi 19 mai. Les écoles et les collèges de Fleury-les-Aubrais resteront de leur côté fermés toute la semaine. Des habitants demandent des explications.
C'est un dépistage "assez considérable" que mènent l'Agence régionale de santé et le CHR d'Orléans depuis ce week-end. L'ensemble des 400 salariés de l'abattoir Tradival de Fleury-les-Auvrais, où ont déjà été signalés 34 cas de Covid-19, vont être dépistés. Par précaution, la maire a également décidé de garder les écoles fermées cette semaine. Les deux collèges publics, eux, ne rouvriront pas non plus, sur décision de la direction académique des services de l'éducation nationale dans le Loiret.
Nouvelle réorganisation pour les parents d'élèves
Entre ceux qui "espèrent que ça ne va pas durer plus d'une semaine" et ceux pour qui "c'est une très bonne chose", les parents d'élèves réagissent différemment à cette nouvelle fermeture des écoles. "C'est plus simple que les enfants soient à l'école quand je suis en télétravail", explique David. Sa fille, Eglantine, est en CM2. Elle va donc de nouveau rester à la maison. "On accepte la situation même si on n'a pas trop le choix", regrette David qui ne comprend pas cette décision. Il n'est "pas sûr que les salariés de l'abattoir soient forcément des parents d'élèves de Fleury-les-Aubrais".
Pour Afida, au contraire, cette fermeture des écoles était nécessaire, comme le dépistage de tous les salariés de Tradival. "Ils ont des familles, des enfants, des conjoints, des parents ou encore des voisins… Ils ont donc forcément été en contact avec du monde", estime cette mère de deux enfants de 9 et 6 ans.
Un dépistage qui rassure
Alors que l'objectif du préfet du Loiret est de "casser la chaîne" de contamination, le dépistage massif de tous les salariés de l'abattoir rassure les riverains. "On va savoir qui l'a et qui ne l'a pas", résume Philippe, un voisin de plusieurs salariés qui pourrait donc lui aussi faire l'objet d'un test. "Si on m'appelle parce que j'ai été en contact avec quelqu'un de malade, je ferai le dépistage… Pas le choix !", assure-t-il. Pas question pour autant de tomber dans la psychose. "Il faut vivre !", clame Thérèse, une retraitée. "Si on commence à se faire du mauvais sang sur tout et sur rien, on n'en sort plus", explique-t-elle.
Les habitants de Fleury-les-Aubrais ne veulent pas non plus stigmatiser les salariés de l'abattoir. L'important pour Denis, 53 ans, c'est juste de savoir qui est touché par le nouveau coronavirus et de "comprendre pourquoi ça s'est passé comme ça". La préfecture du Loiret promet une enquête sur le respect des gestes barrières dans l'entreprise. A priori, selon Tradival, tous les salariés portaient des masques et avaient du gel hydroalcoolique à disposition.
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