Moselle : "Nous sommes outrés par les mesures réclamées par Berlin", déplore une association de travailleurs frontaliers
L'Allemagne a classée en zone à risque maximal la Moselle. Les travailleurs frontaliers mosellans vont donc devoir notamment présenter un test négatif de moins de 48 heures s'ils souhaitent se rendre en Allemagne.
"Nous sommes outrés par les mesures réclamées par Berlin", proteste dimanche 28 février sur franceinfo Arsène Schmitt, président de l’Association des travailleurs frontaliers, basée à Sarreguemines alors que l'Allemagne a classée en zone à risque maximal la Moselle en raison de la propagation de l'épidémie de Covid-19 dans le département.
La préfecture de la Moselle a précisé dimanche que chaque personne souhaitant traverser la frontière depuis la France devra se déclarer de façon "électronique à chaque entrée sur le territoire allemand, selon des modalités à préciser" et qu'une "obligation de test, qui peut être un test antigénique, avec prélèvement de moins de 48 heures" sera nécessaire. La mesure concerne aussi les 16 000 frontaliers mosellans qui vont travailler chaque jour en Allemagne.
Des travailleurs frontaliers "considérés comme des pestiférés"
"Cette mesure n'est pas transposable dans les faits, affirme Arsène Schmitt. Un travailleur frontalier qui rentre de son travail le soir, comment va-t-il faire son test, dans un laboratoire qui ferme à 18 heures avec le couvre-feu ?" Selon lui, les travailleurs frontaliers sont "considérés comme des pestiférés".
Le président de l'association redoute même "une catastrophe" et affirme avoir reçu "40 coups de fil de travailleurs frontaliers qui sont totalement traumatisés". Face à cette situation, Arsène Schmitt s'interroge : "Est-ce que les travailleurs frontaliers seront obligés de se mettre en arrêt maladie pour cause de dépression ?"
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