Meurthe-et-Moselle : la colère des soignants du CHRU de Nancy
Lundi 25 mai, s’ouvre le Ségur de la santé, une grande concertation avec le gouvernement sur la condition de travail des soignants. À Nancy (Meurthe-et-Moselle), l’hôpital a été en première ligne dans la gestion de la crise du coronavirus.
Pendant deux mois, les soignants du CHRU de Nancy, en Meurthe-et-Moselle, ont intubé, réanimé et traité simultanément près de 200 malades du Covid-19. L’hôpital, saturé en avril, reprend peu à peu ses activités classiques. Mais pour les soignants, le malaise perdure. "Il y a une rage en chacun de nous qui est vraiment présente. Oui, on a réussi à le faire, mais les héros qui sont remerciés avec des médailles ou la possibilité de travailler plus, c’est un scandale, c’est inadmissible de nous faire des propositions comme celles-là", s’insurge l’infirmière Sophie Perrin-Phan Dinh, secrétaire CGT du CHRU de Nancy.
Des innovations qui doivent perdurer
Le CHRU de Nancy a travaillé en étroite collaboration avec les autres établissements du secteur public ou privé, et de nouveaux parcours-patients ont été créés. Des innovations qu’il faudrait garder selon le responsable des urgences. "La crise Covid a montré que l’hôpital public pouvait travailler autrement, explique le Dr François Braun, chef des urgences à l'hôpital de Metz-Thionville (Moselle). On a redonné du sens au travail de l'hôpital public. Avec des moyens, on arrive à faire notre travail dans des conditions acceptables."
La hiérarchie de l'hôpital de Nancy tire elle aussi des conclusions, que le directeur compte faire remonter au Ségur de la santé. "Il y a un sujet incontournable, c'est l'attractivité des carrières hospitalières et cela passe par les rémunérations", fait valoir Bernard Dupont, directeur général, qui entend également aborder la simplification de la gouvernance des hôpitaux.
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