Cet article date de plus de trois ans.

Coronavirus : les masques en tissu fournis aux professeurs ne sont pas assez protecteurs selon le SNUIPP-FSU, 1er syndicat du primaire

L'Agence Régionale de Santé de Bretagne indique en effet que le port du masque en tissu par les adultes est une protection insuffisante envers les élèves non masqués.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Une professeure dans sa classe, à Rennes. Photo d'illustration. (VINCENT MICHEL / LE MENSUEL / MAXPPP)

Les masques aux normes AFNOR fournis par l'Éducation nationale aux enseignants du primaire ne sont pas assez efficaces, dénonce jeudi 10 septembre le SNUIPP-FSU, 1er syndicat du primaire, le syndicat demande "des masques chirurgicaux dans les écoles pour protéger élèves et personnels". Un autre syndicat le Sgen-CFDT a fait une demande similaire auprès du ministère de l'Éducation nationale.

Le masque en tissu incriminé

Le SNUIPP-FSU s'appuie pour cela sur les consignes des autorités sanitaires notamment un courrier émanant de l'Agence Régionale de Santé de Bretagne et que franceinfo a pu consulter. Ce texte précise qu'à l'école primaire où les enfants ne sont pas masqués, le port du masque en tissu par les adultes est une protection insuffisante envers les élèves.

Ainsi, selon l’ARS de Bretagne, le port des masques en tissu par les enseignants est "une protection insuffisante envers les enfants" et les enseignants "seront donc considérés comme 'contacts à risque' si un enfant de leur classe est testé positif au Covid-19. De même l’ensemble des enfants d’une classe sera considéré comme contact à risque si un personnel est testé positif."

Ce manque de protection "entraînera automatiquement la fermeture de la classe, et bien souvent également de l’école car les conditions actuelles ne permettent pas un non-brassage, et contribuera à la propagation de l’épidémie dans la société", écrit le SNUIPP.

Porter un masque chirurgical ou grand public

Selon nos informations, une autre agence régionale au moins applique cette démarche de quarantaine systématique pour les enseignants du primaire lorsqu'un enfant est déclaré positif.

Cette décision s'appuie sur les recommandations de Santé Publique France qui précise que pour ne pas être un contact à risque, il faut soit porter un masque chirurgical ou bien que tout le monde porte un masque grand public, or en primaire, les enfants ne sont pas masqués.

Doter les personnels en masques chirurgicaux ?

L’ARS de Bretagne "préconise aux écoles de doter leurs personnels de masques chirurgicaux". Le SNUIPP-FSU "demande au ministre de mettre immédiatement en œuvre cette préconisation dans toutes les écoles".

Interrogé par franceinfo, le ministère de l'Éducation nationale répond "que les masques fournis aux enseignants sont bien très protecteurs", car "ce ne sont pas n'importe quels masques en tissu (...) ils ont une capacité de filtration de 98%", l'une des plus fortes possibles, c'est-à-dire selon le ministère, "une filtration équivalente à des masques chirurgicaux". L'Éducation nationale va donc travailler avec la direction générale de la santé, pour que les ARS, dans leurs procédures avec les écoles, n'assimilent plus le masque Éducation nationale à un simple masque en tissu moins protecteur.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.