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Coronavirus : les anti-masques ne se cachent plus

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ES ANTI MASQUES V7 6MEDIAS
ES ANTI MASQUES V7 6MEDIAS ES ANTI MASQUES V7 6MEDIAS (FRANCEINFO)
Article rédigé par franceinfo - E. Menand, V. Vilar, L. Aguirre de Carcer, B. Laigle, B. Poulain
France Télévisions

De plus en plus de Français sont réfractaires au port du masque et ne se cachent plus malgré les risques encourus. Ils dénoncent une atteinte aux libertés individuelles.

Ce sont des images qui rappellent le monde "pré-coronavirus". Dans le restaurant Jacquou le croquant d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), les serveurs se pressent aux tables sans masque sur le visage. La patronne assume comme si le coronavirus n'existait pas. "C'est insupportable, c'est comme un trouble respiratoire, je ne me sens pas bien quand je mets un masque, ça fait comme un stress", explique-t-elle.

Le masque est pourtant obligatoire pendant le service et depuis le 2 juin car jugé efficace pour protéger les clients et le personnel. Après plusieurs avertissements de la police, Antonia a reçu une mise en demeure. Elle risque désormais la fermeture administrative. Elle ne supporte plus les mesures sanitaires qui mettent en danger son restaurant. "Je veux monter qu'on n'est pas soumis tout le temps à ce qu'on nous édicte", ajoute-t-elle.

L'Etat attaqué en justice 

Ils sont de plus en plus nombreux en tout cas à remettre en cause les mesures sanitaires et douter de l'ampleur de l'épidémie. Au commencement, pour beaucoup, il y a un cafouillage et une communication du gouvernement jugée contradictoire. En mars, l'usage du masque n'était pas recommandé par le Premier ministre et le ministre de la Santé, avant qu'ils ne changent d'avis quelques mois plus tard. "Je ne vois pas en quoi je m'expose dans la rue où il n'y a personne", assume un homme qui ne met pas le masque. Poudrant, il risque une amende de 135 euros. Pour déjouer la règlementation, il a quelques stratagèmes comme tenir une canette à la bouche lorsqu'il croise la police. Une bonne excuse selon lui pour ne pas mettre le masque. Il a aussi attaqué l'Etat en justice pour "atteinte aux libertés individuelles".

Cette enquête est à retrouver dans l'émission "Envoyé Spécial" du 8 octobre

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