"L’idée c’est d’éloigner l’homme du danger" : une start-up française a inventé un robot pour nettoyer à distance les zones infectées par le coronavirus
La société, basée en Charente-Maritime, veut produire 150 robots d’ici trois mois capable de décontaminer les lieux publics.
Pour lutter contre la crise sanitaire du coronavirus, la décontamination des lieux où le virus s’est installé est devenu un enjeu. En France pour l’instant, les opérations de désinfection se concentrent sur les transports en commun faute de matériel adéquat. D’où l’idée de la start-up Shark Robotics basée à Aytré, à côté de la Rochelle en Charente-Maritime, d’équiper un robot téléguidé à distance pour éviter tout risque.
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Il s’appelle Rhyno Protect. Le petit robot est monté sur chenilles et pèse à peine 220 kg. "Il ne s’agit pas d’envoyer quelqu’un nettoyer en lui disant : 'tu as une chance sur deux d’être infecté'. Personne n’acceptera de le faire", explique Cyril Kabbara, co-fondateur avec Jean-Jacques Topalian de Shark Robotics.
Des commandes de l'étranger
"L’idée c’est d’éloigner l’homme du risque et du danger", poursuit le co-fondateur de la start-up. La société veut s’inspirer de ce qui se fait en Asie, la décontamination à grande échelle de zones publiques, le virus pouvant survivre sur certaines surfaces de quelques heures à plusieurs jours selon les études. "On s’est dit que l’on va essayer de trouver une solution pour nettoyer les hôpitaux ou les lieux publics comme les gares, les centres commerciaux, les aéroports, explique l’entrepreneur. À chaque fois qu’il va avoir un risque de mélanger des gens potentiellement contaminés ou des surfaces avec des gens qui ne le sont pas".
Shark Robotics a décidé de se mobiliser contre la propagation du #COVIDー19 . Cela fait maintenant plus de 3 semaines que les équipes Shark Robotics travaillent sur le robot Rhyno Protect de décontamination (1/4) pic.twitter.com/xUT9iiNSuw
— SHARK ROBOTICS (@SharkRobotics) March 16, 2020
Le robot peut aussi s’adapter pour purifier l’air ambiant des hôpitaux. Autant de solutions qui intéressent déjà à l’étranger selon Cyril Kabbara : "On a des demandes fermes de commandes venues de l’étranger, de différents pays du Moyen-Orient et même d'Asie. On met en stand-by volontairement pour prioriser la demande nationale."
Même si l’entreprise est en sommeil en ces temps de confinement, Shark Robotics promet de produire 150 robots d’ici trois mois.
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