Cet article date de plus de quatre ans.

Levée du confinement : en cas de deuxième vague, "on ne pourrait pas faire face", déclare le chef du service réanimation de l'hôpital Saint-Antoine

"Ce que l’on peut espérer, c’est que dans les semaines qui vont venir d’ici au 11 mai, une grande partie des services de réanimation pourra être libérée", souhaite Bertrand Guidet

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
L'hôpital Saint-Antoine à Paris. (?TATIF/WOSTOK PRESS / MAXPPP)

La levée du confinement est prévue pour le 11 mai prochain, a annoncé lundi soir Emmanuel Macron. "On ne pourrait pas faire face aujourd’hui compte tenu de l’état des services de réanimation s’il y avait une deuxième vague", assure mardi 14 avril sur franceinfo Bertrand Guidet, chef du service de médecine intensive réanimation à l’hôpital Saint-Antoine à Paris.

>> Les dernières informations sur la pandémie de coronavirus dans notre direct.

"On a l’impression qu’on déborde un peu mais en fait, on déborde beaucoup", souligne-t-il, puisqu’il faut aussi prendre en charge "les malades qui n’ont pas le Covid et qui ont besoin de réanimation". "Ce que l’on peut espérer, c’est que dans les semaines qui vont venir d’ici au 11 mai, une grande partie des services de réanimation pourra être libérée", ajoute-t-il.

D’ici là, "il faut absolument garder les règles générales d’hygiène, la distanciation sociale, l’hygiène des mains, réduire les contacts au maximum", rappelle Bertrand Guidet. 

Il ne faudrait pas qu’il y ait un relâchement parce que tout le monde a envie de sortir. Le risque, c’est effectivement que ça reparte et à ce moment-là, que ce soit vraiment dramatique. 

Bertrand Guidet, chef du service de médecine intensive réanimation à l’hôpital Saint-Antoine à Paris

à franceinfo

Le chef du service réanimation de l’hôpital parisien Saint-Antoine estime également "qu’il est tout à fait légitime de porter un masque". 

Enfin, sur la question des tests pour préparer le déconfinement, "la sérologie serait vraiment intéressante", assure Bertrand Guidet, "pour voir si l’on a des anticorps protecteurs". Le deuxième test possible est la recherche de virus mais "il est assez compliqué à réaliser et il est impossible de le mettre en place pour 60 millions de Français".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.