"Le virus de la misère se répand beaucoup plus vite que le Covid-19", alerte la présidente de l'association des saisonniers de Lourdes
En grève de la faim, Axelle Richardson réclame sur franceinfo une "année blanche" pour les saisonniers de Lourdes et de la Vallée, pour qui l'activité est quasiment à l'arrêt depuis le début de la crise du coronavirus.
"Le virus de la misère se répand beaucoup plus vite que le Covid-19", a estimé mercredi 25 novembre sur franceinfo Axelle Richardson, présidente de l'association des saisonniers de Lourdes et de la Vallée. "Il y a urgence", pour les saisonniers, assure celle qui est en grève de la faim depuis quatre jours.
"Nous n'avons pas signé de contrat", explique-t-elle. "Nous devions le faire quelques jours avant le confinement, nous n'avons pas de chômage partiel. De plus en plus de mes collègues tombent au RSA et il y a donc une misère aggravée du fait du nouveau confinement", constate Axelle Richardson.
Année blanche pour les saisonniers de Lourdes
À Lourdes, "la saison démarre autour de Pâques et se termine fin octobre, donc là les établissements sont fermés", poursuit la présidente de l'association des saisonniers. Selon elle, ils n'ont pas d'espoir de retrouver un travail dans l'hôtellerie sur notre département. "La saison 2021 s'annonce très mal", déplore-t-elle.
"Nous réclamons l'année blanche", comme les intermittents du spectacle qui, "en étant reconnu dans leur statut d'intermittence, ont pu bénéficier de l'année blanche, dès le mois de mars". Pour la ville, le tourisme représente 90% de l'activité économique. Actuellement, 2 400 saisonniers se trouvent en détresse, affirme Axelle Richardson.
"Je vois autour de moi, des centaines de familles qui ont besoin d'aide alimentaire, on a mis en place une cagnotte en ligne, et créer un comptoir alimentaire pour récolter dans les supermarchés".
Axelle Richardson, présidente de l'association des saisonniers de Lourdes et de la Valléeà franceinfo
"On était tous surpris d'entendre de la bouche du président le mot de 'saisonnier' qu'on n'a pas l'habitude d'entendre. Donc, on imagine des réponses dans les prochains jours", espère-t-elle.
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