A Lourdes, une grève de la faim pour la prolongation des droits au chômage des saisonniers
Présidente de l'association des saisonniers de Lourdes, Axelle Richardson réclame une "année blanche" de droit au chômage. Une mesure qui soulagerait ces travailleurs précaires, exclus des aides gouvernementales depuis le début de la crise sanitaire.
Des rues vides, des hôtels fermés, un sanctuaire privé de ses visiteurs, Lourdes subit de plein fouet la crise sanitaire. Conséquence, une partie des saisonniers de la ville n’a pas travaillé depuis le début de l’année.
C'est le cas d'Axelle Richardson. La présidente de l'association des saisonniers de Lourdes et de la Vallée a entamé une grève de la faim ce samedi. Une manière de mettre l’accent sur une situation critique et réclamer une prolongation de 12 mois des droits au chômage, au même titre que les intermittents du spectacle.
"J’aimerai un peu de transparence de monsieur le Préfet qui dit appuyer la demande auprès de madame Borne, explique la jeune-femme. On aimerait savoir ce qu’il lui dit."
La grève de la faim c’est pour l’inciter à y aller avec les deux pieds.
Axelle Richardson
90% d'activité en moins
La deuxième ville hôtelière de France a perdu 90% de son activité cette année et cela touche en première ligne les 2 344 saisonniers. Beaucoup pourraient se retrouver en fin de droit à Noël et sont aujourd'hui contraints de faire appel à l’aide alimentaire.
La mairie de Lourdes soutient ces salariés précaires et demande une solution rapide. "J’attends que les saisonniers bénéficient d’un statut à l’identique des intermittents du spectacle. Un statut qui prend en compte des contrats courts dans l’année", indique Thierry Lavit, maire (SE).
CDD, saisonniers, intérimaires... la crise sanitaire et le confinement ont fait exploser le nombre de nouveaux précaires.
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