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"Le niveau est catastrophique" : après plus d'un an de fermeture des piscines, les enfants savent moins nager

A cause de la crise sanitaire, les piscines et cours de natation n'ont pas pu se tenir pendant plus d'un an. Bilan : les maîtres-nageurs constatent que les plus jeunes ne sont pas à l'aise dans l'eau. C'est encore plus le cas en Seine-Saint-Denis où le département est particulièrement sous-équipé. 

Article rédigé par Alain Gastal
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Des enfants dans une piscine apprennent à nager, en octobre 2020.  (VANESSA MEYER / MAXPPP)

De nombreux maîtres-nageurs font le même constat : une année et demie de fermeture des piscines à cause du Covid-19 a eu des effets désastreux sur l’apprentissage de la natation. En Seine-Saint-Denis, département mal équipé, quatre quatre piscines temporaires sont installées à partir de mardi 6 juillet, à Clichy-sous-Bois, Sevran, Villetaneuse et Bagnolet pour apprendre à nager à 2 000 enfants d'ici la fin de l'été.

Ces installations, financées par le comité d'organisation des Jeux olympiques 2024, doivent compenser le manque criant de piscines dans le département mais aussi la longue fermeture des bassins à cause de la crise sanitaire. Même si les enfants ont pu récupérer quelques heures de natation depuis la réouverture mi-juin, ils rencontrent de grandes difficultés dans l'eau, explique Nicolas Diguet, maître-nageur en Seine-Saint-Denis. "Ceux qui avaient commencé, dont c'était la première année, sont pour certains revenus en fin d'année et ils avaient peur d'aller dans l'eau alors qu'en début d'année, ils avaient passé cette peur-là. Ils ont régressé à ce niveau-là."

"Les profs nous disent que le niveau des élèves de 6e est catastrophique par rapport aux autres années parce qu'ils n'ont pas eu de cours en CM2 et ils démarrent au collège." 

Nicolas Diguet

à franceinfo   

Les difficultés d'apprentissage en Seine-Saint-Denis sont aggravés par le manque d'équipements, explique Christian Froeliger, le secrétaire de l'Etoile sportive dionysienne. "Saint-Denis, c'est 110 000 habitants et une seule piscine au niveau de la commune et une piscine annexe au niveau départemental. Ça veut dire que les enfants ne peuvent pas venir sur les périodes scolaires. Les associations sportives, on est obligé de refuser beaucoup de monde chaque année." Dans les années à venir, la situation doit s'améliorer puisque les Jeux olympiques laisseront en héritage sept nouvelles piscines dans le département. Elles seront livrées en 2025.     

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