Le brief éco. Le confinement aura-t-il un impact sur les prix de l’immobilier ?
Après le confinement, les terrasses et les balcons font grimper les prix des appartements.
La période de confinement que nous venons de vivre peut-elle avoir un impact sur les prix de l’immobilier ? Jusqu’à présent, le lien direct n’est pas établi, mais cela pourrait évoluer si l’on en croit une enquête publiée lundi 25 mai.
C’est une étude réalisée par la plateforme Meilleurs Agents, spécialisée dans l’estimation immobilière en ligne. Il n’a échappé à personne que, depuis la mi-mars, le temps a été plutôt clément, ensoleillé. Celles et ceux qui ont la chance de disposer d’un balcon ou une terrasse ont pu en profiter pour rendre le confinement "un peu plus" supportable. Posséder un balcon ou une terrasse est aujourd’hui un luxe dans les grandes villes. Un luxe qui se monnaye.
De combien ces espaces extérieurs font-ils grimper les prix des appartements ?
Le site Meilleurs Agents a regardé dans les onze plus grandes villes de France. Résultat : indépendamment du confinement, une terrasse ou un balcon font grimper le prix des appartements de près de 9% en moyenne. Et cela est variable en fonction de l’étage auquel se situe le logement. Une terrasse au rez-de-chaussée permet de valoriser le bien de 12,5%. Au dernier étage, c’est entre 14 et 15% de plus. Habiter entre le premier et le troisième étage ne valorise le bien que de 7%. La différence atteint quand même à chaque fois plusieurs dizaines de milliers d’euros.
Variable en fonction des régions
L’impact est différent selon le climat, qui conditionne la durée pendant laquelle on peut profiter de l’espace extérieur, de quelques jours à plusieurs mois. Donc, oui, les régions ont leur importance. Concrètement : une terrasse à Marseille a deux fois plus de valeur qu’à Paris (+16% dans la cité phocéenne ; +8% dans la capitale).
On connaissait l’impôt sur l’ensoleillement (critère pris en compte dans le calcul de la valeur cadastrale des logements, en fonction, notamment, du nombre de fenêtres des habitations (impôt instauré, en France, sous le directoire en 1798 et supprimé en 1926). Le soleil revient par la fenêtre, non pas pour l’impôt mais pour l’estimation des logements. Reste à savoir si le confinement sous le ciel bleu sera utilisé à l’avenir par les propriétaires pour valoriser leur bien, voire par les agents immobiliers pour négocier les ventes. À surveiller de près.
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