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Le billet sciences. Un coup de pouce de l'État pour le vélo pour se déconfiner en pédalant

Le déconfinement annoncé par le gouvernement a des conséquences sur nos trajets du quotidien, d’où l’annonce cette semaine d'un coup de pouce pour le vélo. 

Article rédigé par franceinfo, Gérard Feldzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Lors du déconfinement, le vélo pourrait être un outil majeur dans la mobilité urbaine. Paris, 22 avril 2020. (VANESSA DESCOURAUX / RADIO FRANCE)

Cette semaine, Élisabeth Borne, ministre de la Transition écologique et solidaire, a annoncé la mise en place d’un plan de 20 millions d’euros pour faciliter la pratique du vélo, car il a, notamment dans cette période, de nombreux avantages. 

Un plan de 20 millions d’euros   

À vélo, je ne risque pas de contaminer les autres, mais en plus, ça fait deux mois que je n’ai pas eu d’activité physique, donc, c’est bien pour ma santé et pour mon immunité. Mieux que ça, je libère des places dans les transports en commun et en plus, je ne prends pas ma voiture, vu que le retour de la voiture, ce serait le retour de la pollution, et on sait que la pollution atmosphérique fait partie des facteurs aggravants pour celles et ceux qui sont atteints du Covid.   

Olivier Schneider, président de la fédération des usagers de la bicyclette

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Le budget va permettre des coups de pouce, comme l’aide à la remise en état des millions de vélos inutilisés. Ainsi, chacun d’entre nous bénéficiera d’un forfait de 50 euros chez les réparateurs agréés. D’autre part, il va faciliter la mise en place de relais pour apprendre ou réapprendre à rouler en vélo, accélérer la construction de pistes cyclables, et enfin, participer à des places de stationnement sécurisé pour limiter les vols.  

Une vision pour le long terme ?  

Les grèves dans les transports du début d’année ont fait du vélo la star de la mobilité urbaine, au point que ces modes doux ont été largement proposés par les candidats aux élections municipales.

Cette crise va, semble-t-il, changer les habitudes. La pratique du vélo, qui participe à conserver une meilleure santé, peut faire économiser des milliards d’euros à la société, notamment en frais de santé, la ministre Élisabeth Borne en est convaincue :

"Le vélo c’est un moyen de transport qui a beaucoup de qualité, c’est bon pour la planète, bon pour la santé, c’est bon pour le porte-monnaie, et là, au moment où chacun se demande comment il va retourner au travail, on a un mode de déplacement, qui, par nature, permet de respecter les gestes barrières."   

C’est aussi l’occasion de combler notre retard vis à vis notamment des pays du nord. Un Néerlandais parcourt en moyenne environ 1000 km par an, contre 100 pour un Français. Cela devrait conforter la place du vélo dans les plans de déplacements des entreprises, par des primes incitatives. Il y aura manifestement un avant et un après Covid, concernant les modes de transports doux, c’est en tout cas le souhait d’Élisabeth Borne.  

On a l’opportunité de montrer que le vélo, c’est une très bonne solution pour se déplacer, on s’était donné l’objectif de tripler la part modale du vélo. Quand on sait que 60% des trajets qui sont effectués en France font moins de cinq kilomètres, les trajets peuvent se faire à vélo, sans compter le vélo électrique qui élargit la gamme des utilisateurs, et je crois que c’est effectivement une occasion de booster le vélo au moment du déconfinement.

Élisabeth Borne, ministre de la Transition écologique et solidaire

franceinfo

Ces budgets sont minimes par rapport aux aides accordées notamment aux industries de l’aérien, de la voiture, ou du ferroviaire, mais ils montrent de nouveaux comportements, au bénéfice du plus grand nombre.   

Pour plus de précisions sur les mesures du plan vélo, rendez-vous sur le site de la FUB.

Ecoutez l'intégralité de l'entretien avec Elisabeth Borne dans cette vidéo :

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