Cet article date de plus de quatre ans.

Le billet sciences. Économisons toutes nos énergies et changeons nos habitudes

L'une des conséquences du ralentissement des industries, c'est la baisse du cours des énergies fossiles, et donc celui du prix de vente des énergies. 

Article rédigé par franceinfo, Gérard Feldzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Agriénergie et production d'énergie verte.  (AKUO)

"Nous ne pouvons pas changer nos futurs, mais nous pouvons changer nos habitudes qui changeront nos futurs". Ces mots attribués à Marco Polo ont plus de sept siècles, mais ils sont aujourd’hui plus que jamais d’actualité.
Si la pandémie que nous traversons met à mal l’économie mondiale, elle est également l’occasion unique de prendre un virage décisif dans la lutte contre les changements climatiques et de tendre vers une société à laquelle nous aspirons."
Arnaud Leroy et Éric Scotto

Ceci est le début d’une tribune lancée par Arnaud Leroy, président de l’ADEME (agence de la transition écologique) et Éric Scotto, président et co-fondateur d’AKUO

L'une des conséquences du ralentissement des industries, c'est la baisse du cours des énergies fossiles et donc, celui du prix de vente des énergies. Le prix à la pompe devrait baisser, ce qui est plutôt une bonne nouvelle pour les automobilistes. Mais les prix attractifs des énergies fossiles comme le pétrole, le gaz ou le charbon risquent fort de nous polluer de plus belle, lors de la relance économique.

Or, la pollution, comme le virus, n’a pas de frontières. Même l’électricité, qui paraît plus propre, est fabriquée à 60% dans le monde à partir des énergies fossiles. Il est urgent de ne pas "repartir comme avant".

Changer notre consommation

Nous allons devoir changer nos comportements. On doit tous aller vers une plus grande sobriété énergétique, et ça passe par des changements comportementaux. Chaque individu, chaque entreprise, chaque collectivité, en est conscient. Donnons-leur les moyens de le concrétiser, dès l’après Covid-19. 

Éric Scotto, producteur d'énergie verte

franceinfo

La centrale de solaire flottant OMEGA 1, située à Piolenc (84). (AKUO ENERGY)

Cela veut dire des incitations fortes à acheter de l’énergie verte et compétitive, en favorisant les circuits courts. Les milliards dégagés pour les plans de relance de nos industries doivent garantir une nouvelle politique de l’énergie car la folie, comme disait Einstein, c’est de se comporter de la même manière et de s’attendre à un résultat différent. C’est aussi l’avis d’Éric Scotto.

Aujourd’hui, on a les technologies. Que ce soit pour la production, pour le stockage, pour les smart grids (réseaux intelligents), on a de nouveaux modèles urbains à concevoir, on a une population qui a compris l’importance de son rôle dans les années à venir, pour accompagner cette transition. Les entreprises veulent consommer de l’électricité verte locale. Elles ont compris la responsabilité qu’elles ont en la matière.

Éric Scotto

Le bon moment  

Mais la France, à elle seule, ne peut pas changer le monde, et nous sommes dépendants des autres pays, notamment sur nos approvisionnements. Nous devrions être plus vigilants sur les produits qui nous arrivent d’Asie par exemple, qui ne respectent pas les normes sociales et environnementales.

Mais la France est avec l’Allemagne, le moteur de l’Europe, notamment sur les énergies renouvelables. La relance des économies, c’est également produire local, en étant vigilants sur les produits importés et fabriqués en dépit des normes environnementales et sociales. L’énergie appartient à chacun d’entre nous, économisons-la.

Pour ce faire, des fournisseurs comme Plüm énergie récompensent les clients vertueux par des systèmes de cagnotte, un encouragement à contrôler le gâchis.    

Ecoutez dans cette vidéo l'intégralité de l’interview d’Éric Scotto, président et co-fondateur d’AKUO

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