Déconfinement : certaines annonces de Jean-Michel Blanquer vont "dans le bon sens", des réticences face à la réouverture des collèges et des lycées
Parmi les annonces du ministre de l'Education nationale, l'annulation de l'épreuve orale du baccalauréat de français, mais aussi la réouverture des établissements.
Il n'y aura pas d'épreuve orale du baccalauréat de français cette année pour les lycéens de première, a annoncé, jeudi 28 mai, le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer lors d'une présentation par le gouvernement de la phase 2 du déconfinement qui doit commencer mardi 2 juin. Les élèves seront évalués en contrôle continu. "Enfin une annonce qui va dans le bon sens", a réagi jeudi sur franceinfo Sophie Vénétitay, secrétaire générale adjointe du SNES-FSU.
"Cela faisait plusieurs semaines maintenant que tout le monde réclamait cette annulation", souligne Sophie Vénétitay qui évoque les conditions sanitaires. "L'attente devenait insupportable pour tout le monde, pour les élèves, les familles, les professeurs", ajoute la secrétaire générale adjointe du SNES-FSU.
Enfin, Jean-Michel Blanquer a écouté et entendu les organisations syndicales.
Sophie Vénétitay, SNES-FSUà franceinfo
Sophie Vénétitay relève que cette annonce est "une bonne nouvelle" notamment pour les élèves et les professeurs soumis "à une pression assez insupportable".
Des réserves sur la réouverture des collèges
Concernant la réouverture des collèges et des lycées, la syndicaliste "a du mal à voir comment concrètement" comment, dès mardi prochain, "dans un collège de zone verte, tous les niveaux, de la 6e à la 3e, pourraient être accueillis". Elle ajoute enfin que le protocole sanitaire "doit être appliqué strictement" dans les établissements. "Il reste indispensable et incontournable, explique-t-elle. Il pose des éléments qui permettent justement d'éviter la propagation du virus, d'éviter éventuellement que le virus circule à nouveau."
"Accueillir tout le monde ne sera pas possible à partir de mardi", a de son côté réagi sur franceinfo Philippe Vincent, secrétaire général du Syndicat national des personnels de direction de l'Education nationale (SNPDEN). "Nous sommes encore sous le principe d'un protocole relativement strict", rappelle Philippe Vincent. "Tout le monde reconnaît que pour l'appliquer, on ne peut gérer environ que 30 à 50% des effectifs. Et d'ailleurs, si la réouverture des lycées n'est envisagée que pour un niveau en même temps, c'est bien qu'on a pris en compte cette donnée-là dans les décisions."
Voir tous les élèves de tous les niveaux, de toutes les classes, au moins une fois, tel que l'a suggéré le ministre, "je ne suis pas certain que ce soit le bon choix à faire", estime Philippe Vincent. "Si on veut que cette reprise soit positivement porteuse, je pense qu'il faut laisser les établissements cibler les élèves qui en ont vraiment le plus besoin. D'autant plus que ce sera forcément sur un temps court. Donc, je me pose la question de l'intérêt d'avoir vu une fois tous les élèves une heure."
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