Cet article date de plus de deux ans.

Julien Doré, Eddy de Pretto, Hoshi... Des artistes ironisent sur les nouvelles règles anti-Covid appliquées aux concerts mais pas aux meetings politiques

Le Premier ministre a annoncé lundi le retour des jauges pour les concerts assis et la fin des concerts debout. Ces règles, en revanche, ne concerneront pas les rassemblements politiques. 

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Eddy de Pretto en concert au Bataclan, le 26 octobre à Paris. (BENOIT DURAND / HANS LUCAS via AFP)

De nombreux professionnels de la musique ont dû déchanter devant leur télévision. Le Premier ministre, Jean Castex, a annoncé le retour lundi des jauges, fixées à 2 000 personnes maximum en intérieur et 5 000 en extérieur. Et les concerts debout, eux, seront tout bonnement interdits. Mais ce nouveau cadre, en revanche, ne concernera pas les meetings politiques. Jean Castex a estimé que "les activités politiques et électorales sont soumises à des dispositions spécifiques dans notre droit constitutionnel qui leur assurent (...) une protection encore plus forte".

En clair, les règles appliquées aux concerts et aux grands événements, afin de lutter notamment contre la propagation rapide du variant Omicron, ne concerneront pas les manifestations organisées par les candidats à l'Elysée. Plusieurs artistes ont accueilli la nouvelle avec déception et ironie, à commencer par le chanteur Julien Doré. Celui-ci a posté sur Instagram une affiche de sa tournée, en remplaçant la mention "en concert" par une autre "en meeting".

En tournée pour son deuxième album, l'artiste Eddy de Pretto s'est tout à coup découvert des envies d'Elysée, en annonçant sur Twitter, avec second degré, sa candidature à la présidence de la République. "J'organise des meetings ici", a-t-il complété, en publiant lui aussi l'affiche des dates de ses concerts. Mêmes rêves présidentiels pour l'auteure-compositrice-interprète Hoshi, qui a posté un montage présentant son visage dans le costume d'Emmanuel Macron avec la mention : "C'est bon, je peux faire mes concerts".

Au-delà de ces traits d'humour, les professionnels du monde musical ont exprimé de réelles inquiétudes pour l'avenir proche. "On redevient un secteur interdit, c'est le désespoir de nouveau", a déploré auprès de l'AFP Malika Seguineau, du Prodiss (syndicat national du spectacle musical et de variété). "J'échangeais avec des producteurs concernés par des tournées : elles vont être annulées car il n'y a plus aucune disponibilité sur l'année 2022 entre toutes les dates reportées et les nouveaux spectacles."

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.