"Je suis un miraculé" : malade en décembre, Amirouche Hammar est considéré à l'heure actuelle comme le patient zéro du Covid-19 en France
"Je sortais, j'allais au marché, au centre commercial faire les courses, je ramenais les enfants à l'école". Amirouche Hammar a passé trois jours en réanimation au mois de décembre après une forte fièvre. Il y a quinze jours, il a appris qu'il avait eu le Covid-19.
Amirouche Hammar est le premier malade du Covid-19 connu à ce jour en France, le patient zéro présumé. "Je suis un miraculé", avoue-t-il. Il a été "surpris quand le médecin" lui a appris qu'il "était positif au mois de décembre", raconte-il jeudi 7 mai sur France Bleu Paris. Or on ne "parle de Covid-19 qu'au mois de mars en France", a-t-il ajouté.
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Amirouche Hammar, habite à Bobigny, en Seine-Saint-Denis. Fin décembre, cet homme de 43 ans est pris d'une forte fièvre. Il pense alors simplement à une grosse grippe. Les médecins évoquent une infection pulmonaire sévère mais son état empire. J'ai eu "des douleurs au thorax puis la fièvre pendant trois jours. Et surtout, j'ai craché de sang", a détaillé Amirouche. Il s'en sort après un séjour de trois jours en réanimation. Il y a quinze jours, après de nouvelles analyses, le professeur Yves Cohen, chef du service de réanimation des hôpitaux Avicenne de Bobigny et Jean-Verdier de Bondy l'appelle pour lui annoncer la nouvelle.
Au mois de décembre, on ne savait pas. J'avais le Covid-19.
Amirouche Hammar, le patient zéroà franceinfo
Sans le savoir "je sortais, j'allais au marché, au centre commercial faire les courses, je ramenais les enfants à l'école, je les récupèrais à l'école, je croisais du monde, la famille. Peut-être que j'ai contaminé d'autres personnes", s'interroge Amirouche, perplexe.
Mais qui l'a contaminé, lui ?
Depuis, il cherche à retrouver son patient zéro à lui, celui qui l'aurait contaminé alors que personne dans son entourage à l'époque n'était revenu de Chine. Amirouche Ammar pense que sa femme a pu "ramener" le virus à la maison. "Elle a eu de la fièvre elle aussi, juste avant moi, en décembre". Son épouse travaille comme vendeuse dans une poissonnerie d'une grande surface et croise beaucoup de clients. "Peut-être que l'un d'entre eux l'a contaminée ?", s'interroge Amirouche Hammar. Plutôt que patient zéro, Amirouche Hammar préfère se présenter comme un patient qui s'en est sorti. C'est bien l'essentiel pour lui.
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