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"Je ressentais des salves, ça diminuait et ça revenait" : à Suresnes, une unité de réadaptation soigne des patients guéris du coronavirus

Ils sont guéris du coronavirus mais présentent toujours des symptômes. À l'hôpital Foch de Suresnes, dans les Hauts-de-Seine, une unité de réadaptation habituellement dédiée à des malades du cancer leur ouvre ses portes.

Article rédigé par Valentin Dunate - Edité par Louis de Bergevin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Une malade du coronavirus en voie de guérison, le 11 mai 2020, dans un hôpital de la Loire (photo illustration). (REMY PERRIN / MAXPPP)

Le coronavirus ne veut pas les lâcher. Ces patients, pourtant guéris, présentent toujours des symptômes : fatigue, essoufflement, migraines... Thomas, 32 ans, est musicien. Il a été hospitalisé trois fois et tente maintenant de tourner la page à l'hôpital Foch de Suresnes (Hauts-de-Seine). "Je ressentais des salves, raconte le patient. Comme si des fragments de virus rentraient dans les bronches, passaient dans les poumons et provoquaient des grosses décharges dans les poumons, puis les symptômes recommençaient."

Maux de tête, grosses douleurs thoraciques, problèmes respiratoires, courbatures. Ça rediminuait et puis ça revenait.

Thomas, guéri du coronavirus

à franceinfo

Mais ce n'est pas une rechute de la maladie, comme l'explique le docteur Nicolas Barizien, chef du service de rééducation fonctionnelle : "Pour l'instant on n'a personne qui a eu une rechute du Covid-19. Ce n'est pas le virus qui se développe à nouveau dans l'organisme, c'est autre chose. C'est la résurgence de symptômes. Il peut y avoir tout sauf la fièvre : essoufflements, oppression thoracique, douleur dans les côtes, malaises jusqu'à des vertiges, et puis beaucoup de fatigue."

Des tests pour voir où en est le patient

Ces patients ont été atteints d'une forme bénigne à modérée, avec parfois une courte hospitalisation et un peu d'oxygène, mais n'arrivent pas à tourner la page. Un bilan complet leur est donc proposé. Ils rencontrent des psychologues, diététiciens, ou encore des kinésithérapeutes, comme Selma Doux, qui leur fait passer des tests. "On utilise un dynamomètre pour apprécier la force musculaire du quadriceps. Ou encore pour apprécier la force de serrage. Ce sont des indicateurs couramment utilisés pour évaluer le déconditionnement musculaire des patients", explique-t-elle.

Thomas, lui, a l'impression d'avoir moins de force depuis qu'il a contracté le coronavirus. Il reviendra dans deux mois pour faire le point sur sa nutrition, sa résistance à l’effort et sa fatigue. Cette prise en charge à l’hôpital de jour est remboursée par la sécurité sociale. Elle permet à tous ces patients de retrouver une vie normale après avoir vécu plusieurs semaines angoissantes et douloureuses.

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