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Italie : 50% de morts en plus en mars par rapport aux années précédentes

Seule la moitié de cette surmortalité est directement imputable au coronavirus, même si l'autre moitié est liée d'une manière ou d'une autre à la pandémie.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une victime du Covid-19 est enterrée, le 30 avril 2020, à Turin (Italie). (MAURO UJETTO / NURPHOTO / AFP)

L'Italie, pays européen le plus touché par l'épidémie de Covid-19, a enregistré une hausse de 49,4% du nombre de décès en mars 2020 par rapport à la moyenne de ce mois sur la période 2015-2019. Dans le pays, l'épidémie a causé à ce jour 29 079 décès, dont 195 nouveaux annoncés lundi.

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Pour la période comprise entre le 20 février, lorsque le premier malade italien est signalé, et le 31 mars, la hausse est de 38,7%, avec 25 354 décès supplémentaires par rapport aux cinq années précédentes. Parmi eux, "la mortalité 'directe' qu'il est possible d'attribuer au Covid-19 (...) est d'environ 13 700 décès", selon l'Institut national des statistiques et l'Institut supérieur de la santé.

Un nombre de morts du Covid-19 sous-estimé

En ce qui concerne les 11 600 autres décès supplémentaires, "avec les données dont nous disposons aujourd'hui nous pouvons seulement avancer l'hypothèse de trois causes possibles", poursuivent les experts, même si elles sont toutes liées d'une manière ou d'une autre à la pandémie. Une première partie de ces décès, non chiffrée, serait due aux décès causés directement par le Covid-19 mais sans que des tests n'aient été effectués sur ces morts, qui échapperaient ainsi à ces statistiques.

Une deuxième partie, non chiffrée non plus, serait causée par des "morts indirectes", c'est-à-dire des complications causées par le Covid-19 comme par exemple "le dysfonctionnement des reins ou du coeur", selon les experts, et toujours chez des individus n'ayant pas été testés au virus.

La troisième partie concerne les malades décédés en raison "de la crise du système hospitalier" débordé dans un premier temps par les malades de Covid-19 "et la peur de se rendre dans un hôpital dans les zones les plus touchées", selon le communiqué.

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