: Info franceinfo Covid-19 : Edouard Philippe placé par la CJR sous le statut de témoin assisté pour sa gestion de l'épidémie
L'ancien Premier ministre a été entendu mardi 18 octobre par la Cour de Justice de la République pour sa gestion de l'épidémie de Covid-19. Il a été placé sous le statut de témoin assisté.
Edouard Philippe a été placé sous le statut de témoin assisté par la Cour de justice de la République qui enquête sur les responsabilités dans la gestion de l'épidémie de Covid-19, a appris franceinfo de sources proches du dossier, samedi 22 octobre. Avec ce statut intermédiaire, l'ancien Premier ministre échappe à une mise en examen. Il est placé sous le statut de témoin assisté pour "mise en danger de la vie d'autrui" et "abstention volontaire de combattre un sinistre".
Edouard Philippe a été entendu mardi 18 octobre, avec près d'une semaine d'avance sur la date initiale de convocation, le lundi 24 octobre, révélée à l'époque par le journal Le Monde.
L'ancien Premier ministre a visiblement su convaincre les trois magistrats de la commission d'instruction de la CJR de ne pas le mettre en examen. Dans une interview au Parisien le 8 octobre dernier, il contestait "vigoureusement les incriminations qui (lui) sont reprochées".
Contactés par franceinfo, ni Édouard Philippe, ni son entourage, ni son avocat Emmanuel Marsigny n'ont souhaité faire de commentaire.
Agnès Buzyn et Olivier Véran visés également par les plaintes
Les juges de la CJR essaient de savoir si des membres du gouvernement ont pu avoir une part de responsabilité dans la gestion du coronavirus et sa propagation, en particulier lors de la première vague, et donc dans le bilan de l'épidémie qui a fait à ce jour plus de 150 000 morts en France. L'exécutif se voit notamment parfois reprocher le manque de masques, le délai avant d'activer le centre interministériel de crise ou encore le maintien des élections municipales en mai 2020.
Dans cette information judiciaire ouverte en juillet 2020, l'ancienne ministre de la Santé Agnès Buzyn a été mise en examen pour mise en danger de la vie d'autrui le 10 septembre 2021, et placée sous le statut de témoin assisté pour abstention volontaire de combattre un sinistre. Aux prémices de la crise sanitaire, elle avait assuré que "les risques de propagation du coronavirus dans la population (étaient) très faibles". Elle avait ensuite affirmé que le masque était "totalement inutile" pour les non-malades.
Son successeur au ministère de la Santé Olivier Véran est lui aussi visé par cette instruction sur la gestion gouvernementale de l'épidémie de Covid-19 menée par la CJR, seule habilitée à poursuivre et juger des membres du gouvernements pour des crimes ou délits commis dans l'exercice de leurs fonctions. À ce stade, Olivier Véran n'a pas été entendu par la CJR.
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