Fleurs : la filière durement touchée par l’épidémie
Avec cette période de confinement, la filière horticole est particulièrement menacée. C’est à la mi-avril qu’elle réalise normalement le plus gros de son chiffre d’affaires. Mais les fleuristes étant fermés, les producteurs se retrouvent avec des stocks de fleurs sur les bras.
Des lys, des anémones et des gerberas en pleine floraison. Le coronavirus Covid-19 semble bien loin de ces serres. Le virus y sème pourtant un grand désarroi. Guillaume Froger, horticulteur passionné, ne se remet pas de devoir jeter sa production. Les fleuristes sont fermés. Les bouquets ne seront achetés par personne. Cet entrepreneur compte 100 000 euros de pertes par semaine. Pour donner un peu d’air à cette filière sinistrée, le gouvernement a autorisé l’ouverture des jardineries, mais pas encore celle des fleuristes.
Le secteur demande 600 millions d’euros d’aides à l’État
Dans une jardinerie de Trélazé (Maine-et-Loire), respect des distances de sécurité et protections sont obligatoires. Autre obligation : avoir au moins, parmi les achats, un produit de première nécessité, tels que des plants de tomates, de courgettes ou de potirons. Les clients en profitent pour acheter en plus des fleurs, des arbustes et autres plantes. Malgré cette bouffée d’oxygène, la profession demande 600 millions d’euros d’aides directes à l’État pour soutenir le secteur. Les fleuristes pourraient eux rouvrir le 11 mai. Dans l'horticulture, plus des deux tiers du chiffre d’affaires sont réalisés entre mars et mai. Le Covid-19 a donc frappé au plus mauvais moment pour ce secteur agricole.
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