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#EtAprès Quel avenir pour le sport ? Le président de la Fédération française de cyclisme veut aider à "remettre en selle" les Français

franceinfo prend du recul et interroge des acteurs majeurs du sport sur ce que la crise du coronavirus leur a enseigné, et la manière dont ils voient le sport dans la société d’après. Pour Michel Callot, avec le déconfinement le vélo "reprend une place de plus en plus important dans la mobilité".

Article rédigé par franceinfo - Laetitia Bernard
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Un homme circule sur une piste cyclable à Nice, le 13 mai 2020 (photo d'illustration). (VALERY HACHE / AFP)

En parallèle de ses missions purement sportives, Michel Callot, président de la Fédération française de cyclisme (FFC) se place dans une approche plus globale, disons citoyenne de son sport. "On a vu la frustration qu’a créée le confinement, et la difficulté finalement à pouvoir utiliser son vélo pour ceux qui en font régulièrement, explique Michel Callot. Et puis inversement au moment du déconfinement, on a senti se renforcer l’émergence de ce qu’on sentait venir mais plus doucement dans notre société, c’est-à-dire une remontée du vélo qui reprend une place de plus en plus importante dans la mobilité par rapport aux autres moyens de transport."

Alors le président de la FFC y voit une opportunité de développer la place du vélo dans la société : "Le premier volet c’est le volet remise en selle. On s‘aperçoit que beaucoup de Français qui reprennent, ou qui souhaitent reprendre le vélo pour aller travailler par exemple, ne sont pas forcément très à l’aise avec cet engin." Pour aider les Français, "on a tout un cycle d’apprentissage. Il est court évidemment, il ne s‘agit pas d’y passer des journées mais quelques heures pour pouvoir remettre en toute sécurité les personnes au vélo, et bien sûr le décliner aussi à travers le savoir rouler pour les jeunes."

Plan vélo et chantiers sportifs

Autre enjeu, accompagner et conseiller les collectivités ou les entreprises dans la mise en place de leur plan vélo : "Je vais vous donner un exemple très concret : si vous créez une liaison cyclable d’une gare pour aller vers une zone industrielle ou une zone d’activité, vous avez résolu la moitié du problème. Mais si vous faites cet investissement en le déconnectant d’un investissement sur la manière de garer les vélo, finalement vous allez vous retrouver avec une voie cyclable qui va être peu utilisée. Les élus qui vont faire ce constat là vont se dire : finalement on a fait un investissement qui ne sert pas à grand-chose..."

Des perspectives qui ne font pas oublier à la fédération les vastes chantiers sportifs du futur autour des compétitions notamment. Quel format ? Quel calendrier ? Des transformations profondes sont à envisager mais il est trop tôt pour en parler précisément dit Michel Callot, c’est un cheminement qui commence.

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