EN IMAGES. La Chine s'est figée quelques minutes pour rendre hommage à ses morts du coronavirus

Cet hommage rendu samedi coïncide avec l'équivalent chinois de la Toussaint, date à laquelle les Chinois vont fleurir les tombes de leurs proches. 

Recueillement solennel, drapeaux en berne, distractions annulées : la Chine observe, samedi 4 avril, une journée de deuil national en hommage aux plus de 3 300 personnes mortes de l'épidémie de Covid-19 dans le pays le plus peuplé du monde. A 10 heures (heures locales), les sirènes ont résonné sur tout le territoire pendant trois minutes, tandis que les voitures, trains et bateaux ont fait retentir leurs klaxons en signe de respect.

Le président Xi Jinping s'est recueilli avec les autres principaux dirigeants communistes dans le vaste complexe pékinois qui abrite le siège du pouvoir, selon des images de la télévision nationale CCTV.

Des doutes sur le bilan 

Les autorités ont fait état en décembre de l'apparition d'un nouveau virus inconnu à Wuhan. Mais les scientifiques n'ont pas immédiatement pris la mesure de sa dangerosité et de sa capacité à se transmettre entre humains. Malgré le confinement imposé à partir de fin janvier à 50 millions d'habitants du centre de la Chine, l'épidémie, qui n'avait alors fait qu'une dizaine de morts, est depuis devenue une pandémie qui a tué près de 60 000 personnes dans le monde.

Le dernier bilan du nouveau coronavirus en Chine est de 81 639 contaminations, dont 3 326 mortelles. Si l'épidémie est désormais jugulée dans le pays, avec uniquement quelques nouveaux cas annoncés chaque jour, la quasi-totalité du fait de personnes venant de l'étranger, de plus en plus de voix s'élèvent pour interroger le nombre de victimes du virus dans le pays

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Une jeune femme interrompt son trajet en vélo pour participer à l'hommage à la mémoire des morts du coronavirus, le 4 avril 2020 à Pékin (Chine).  MARK SCHIEFELBEIN/AP/SIPA / SIPA
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L'équipe médicale d'un hôpital de Wuhan (province du Hubei, Chine), se recueille en hommage aux victimes du coronavirus. Le recueillement se veut également à la mémoire des 14 personnes qualifiées jeudi 2 avril 2020 par le gouvernement de "martyrs" de l'épidémie : principalement des membres du personnel soignant décédés. CAI YANG / XINHUA / AFP
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Un homme pleure pendant l'hommage national aux morts du coronavirus, à Wuhan. Dans cette ville de 11 millions d'habitants d'où est partie l'épidémie et qui a enregistré l'essentiel des décès, les habitants sont restés figés dans les rues. REUTERS/ ALY SONG
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Les policiers qui assurent la circulation dans la ville de Wuhan (province du Hubei), en Chine, observent eux aussi trois minutes de silence, pour les morts du coronavirus.  CHINA DAILY CDIC / REUTERS
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Cette journée de recueillement, le 4 avril 2020, coïncide avec la fête de Qingming, la "Toussaint chinoise", où les gens vont généralement entretenir les tombes de leurs proches décédés. Ici, des personnes déposent des fleurs dans la ville de Wuhan.  ALY SONG / REUTERS
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Une jeune fille se recueille à la mémoire des victimes du coronavirus, dans un momument aux morts, à Changsha, dans la province du Hunan, le 4 avril 2020. Par respect pour les défunts, la Chine a interdit toutes les activités publiques de loisir pour ses 1,4 milliard d'habitants. Même certains jeux vidéos chinois en ligne ont été rendus inaccessibles. REUTERS
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Des personnes lors des minutes de silence observées à la mémoire des morts du coronavirus, à Pékin, le 4 avril 2020.  REUTERS
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Les équipes chargées de la propreté des rues de Pékin se recueillent à la mémoire des victimes du coronavirus.  THOMAS PETER / REUTERS
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Sur la célèbre place Tiananmen au cœur de Pékin, le drapeau national rouge aux cinq étoiles jaunes a éte mis en berne, comme dans tout le pays. XING GUANGLI / XINHUA / AFP
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L'équipe d'un restaurant pékinois est sortie pour participer au recueillement. WANG ZHAO / AFP
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Les autorités, qui craignent une deuxième vague épidémique, veulent éviter les déplacements trop importants et ont encouragé la population à tenir des cérémonies de commémoration à domicile. Les passagers d'une rame de métro, arrêtée en station, se sont levés, masque sur le visage, et sont restés immobiles pendant trois minutes, dans un silence seulement interrompu par la sirène du train. GUO ZONGYI / AFP
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Dans la capitale Pékin, les automobilistes ont stoppé leurs véhicules pour klaxonner et les piétons sont restés immobiles sur le trottoir, certains avec leurs sacs de courses dans les mains. WANG ZHAO / AFP