Dépistage : pourquoi la France a changé de stratégie
La sortie du confinement repose sur la mise en place de campagnes de tests à grande échelle. Quelle sera la stratégie mise en place ? Qui sera testé, avec quels dispositifs ? Éléments de réponse.
Des campagnes massives de dépistage, dès l’arrivée du coronavirus Covid-19, ont été menées en Corée du Sud et en Allemagne. Ces deux pays ont réussi à limiter le nombre de morts du virus sur leur territoire. La France, faute de moyens et de tests par voie nasale disponibles, n’a pas la même capacité. En moyenne, pour 1 000 habitants, elle réalise sept tests. C’est trois fois moins que ses voisins européens, comme l’Italie (22), l’Allemagne (21) ou l’Espagne (20). Mais le gouvernement veut changer de stratégie, rattraper son retard et multiplier les diagnostics dès le 11 mai pour permettre le déconfinement.
Jusqu’à 70 000 tests quotidiens prévus en mai
Un dépistage renforcé initialement effectué au compte-gouttes : 4 000 tests par jour le 19 mars, deux jours après le début du confinement, avant une montée en puissance, jusqu’à atteindre 25 000 tests par jour le 18 avril. Le gouvernement prévoit même 70 000 tests quotidiens en mai. Une augmentation nécessaire des moyens pour lutter contre l’épidémie, juge l’infectiologue Odile Launay. Des tests PCR par prélèvement nasal pour casser la chaîne de transmission du virus, avant l’arrivée d’une campagne nationale de tests sérologiques, via prise de sang, pour freiner la contamination.
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