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Rentrée scolaire de septembre : "On a l'impression d'une circulaire complètement hors-sol", réagit le Snes-FSU

Le gouvernement a publié une circulaire pour encadrer la rentrée de septembre. Frédérique Rolet, secrétaire générale du Snes-FSU, estime que le ministère de l'Education passe "à côté du sujet".

Article rédigé par franceinfo
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Frédérique Rolet, secrétaire générale de la Snes-FSU, en mars 2019. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

Le ministère de l'Education a publié, vendredi 10 juillet, une circulaire pour encadrer la rentrée de septembre, et le texte ne convainc pas le syndicat Snes-FSU. "On a l'impression d'une circulaire complètement hors sol, qui ne prend pas en compte ce qu'ont été les semaines de confinement, les écarts qui se sont creusés entre les élèves", réagit ce samedi sur franceinfo Frédérique Rolet, secrétaire générale du Snes-FSU.

"Ce qui surprend la profession, c'est l'ignorance du gouvernement et notamment du ministre de l'Education nationale, que nous serons dans une rentrée spécifique, une rentrée particulière après une année qui a été très traumatisante pour les élèves et les personnels", estime Frédérique Rolet. "Il n'y a rien sur des moyens supplémentaires", "rien sur des scénarios, y compris en termes sanitaires", déplore la secrétaire générale du Snes-FSU, qui trouve que le 10 juillet est "très tardif" pour la sortie d'une telle circulaire.

L'enseignement à distance sans moyens matériels

Pour Frédérique Rolet, "l'enjeu fondamental de la rentrée" va être "les écarts qui se sont fortement creusés entre les élèves". "L'effort inédit", dont il est question dans la circulaire pour renforcer l'accompagnement personnalisé des élèves, est "tout à fait à côté du sujet", selon elle. "On sort quelques élèves de la classe, par exemple en 6e, et on les prive d'autres enseignements, ce qui va créer d'autres types de problèmes, pour leur faire un renforcement en lecture", estime Frédérique Rolet, qui prône des "petits groupes où il y a une entraide entre les élèves", plutôt que du "rabâchage". Pour cela, "on aurait pu avoir des moyens supplémentaires en personnel", en prenant "tous les admissibles dans les différents concours", ajoute-elle.

Dans l'hypothèse où l'enseignement devrait se faire à distance à cause d'une deuxième vague de l'épidémie de coronavirus, "il va falloir améliorer un certain nombre de choses, sur le plan technique, sur l'équipement des profs", prévient la secrétaire générale du Snes-FSU, qui rappelle que les enseignants "se paient tout, la connexion, l'ordinateur". Il devra aussi y avoir "une vraie réflexion sur ce que cela veut dire pour les élèves", car "ceux qui sont moins autonomes dans les apprentissages sont pénalisés par l'enseignement à distance".

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