"On a hurlé et applaudi" : à Enghien-les-Bains, les turfistes enchantés après la réouverture des hippodromes au public
Les hippodromes peuvent de nouveau accueillir des spectateurs mais ceux-ci doivent respecter toute une série de précautions liées à la crise sanitaire.
"Allez !, allez !" Le public retrouve enfin les hippodromes après plusieurs mois à regarder les courses hippiques à la télé en raison de la pandémie du Covid-19. Les premières courses ont eu lieu samedi 11 juillet à Deauville (Calvados) et à Enghien-les-Bains (Val-d’Oise). Et rien ne vaut l’hippodrome, tous les turfistes ici vous le diront. "Le contact direct, entendre les bruits des sabots... On est vraiment au cœur des courses", savoure ce passionné.
C’est un confort de jeu, il n’y a pas mieux. Et puis en plus il fait beau, on respire !
Un parieurà franceinfo
A Enghien-les-Bains, Yves et Françoise, sont quant à eux venus en voisins : "Cela nous manquait de prendre l’air et de voir les chevaux. On est un petit peu euphoriques, on a hurlé et applaudi". Un retour à l’hippodrome, mais avec quelques précautions : une place assise sur deux autorisée en gradin, l’espace des paris est aménagé, le port du masque est obligatoire. Mais pas de quoi doucher l'enthousiasme de Shirley qui tient la buvette : "Cela fait tout de drôle de reprendre après quatre bons mois [de fermeture] mais on repart de plus bel !"
"C'était triste de courir à huis clos"
Les chevaux, eux, ne semblent pas effrayés par ce retour soudain du public. Au contraire, explique le jockey Antoine de Vaugiraud qui est en train de les bichonner. "Ils ont l’habitude donc ils sont contents d’être là", affirme-t-il. Le driver Franck Ouvrie prépare lui sa deuxième course de la journée. "Cela nous redonne un petit peu de fierté de revoir un peu de personnes dans le public parce que c'était triste de courir à huis clos. On se serait cru à l’entraînement…"
Si on avait eu à courir le Prix d’Amérique sans public, ça n’aurait pas été le vrai Prix d’Amérique pour nous
Le driver Franck Ouvrieà franceinfo
Une reprise des courses en public qui ravit également Gilles Curens, un des meilleurs entraîneurs du circuit. "On aurait bien aimé qu’il y ait du public avant, au moment des belles courses à Vincennes, mais on ne peut être que satisfait car une course avec du public, pour un entraîneur comme moi, cela signifie avoir sa famille et ses propriétaires qui sont présents, indique-t-il. Et puis quand vous gagnez une course, qu’il n’y a pas de public, et qu’il y a que vous sur la photo avec votre driver, ce n’est pas pareil. On est un peu plus motivés quand il y a du monde." Pour le moment, 5 000 personnes maximum sont autorisées dans les hippodromes mais samedi à Enghien-les-Bains seulement 500 passionnés environ sont venus. On est encore loin de la foule des grands jours.
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