Déconfinement : il y a "toutes les raisons pour que la région Grand Est redevienne zone verte", plaide la directrice de l'Institut de virologie du CHU de Strasbourg
Samira Fafi-Kremer assure que la région a une "grande capacité de tests virologiques" et un "taux d'admission au niveau de la réanimation ou des urgences" très bas.
Edouard Philippe s'exprimera ce jeudi 28 mai dans après-midi sur la suite du déconfinement. Le Premier ministre dévoilera également la carte des départements classés en vert ou en rouge. Plusieurs régions classées rouge devraient passer en vert. "On a toutes les raisons pour que la région Grand Est redevienne zone verte", a estimé jeudi 28 mai sur franceinfo Samira Fafi-Kremer, directrice de l'Institut de virologie du CHU de Strasbourg.
Des taux d'admission en réanimation très bas
Ces raisons ? "Nous avons une grande capacité de tests virologiques, assure la directrice, le taux d'admission au niveau de la réanimation ou des urgences" est très bas. "C'est parce que les personnes continuent de respecter les mesures barrières. Il faut juste rap peler que c'est grâce à ces mesures qu'on en est là."
Aujourd'hui, il n'y a pas de trace d'une deuxième vague.
Samira Fafi-Kremer, directrice de l'Institut de virologie du CHU de Strasbourgà franceinfo
Une étude sur l'immunité menée auprès de soignants touchés
Samira Fafi-Kremer a supervisé une étude sur l'immunité protectrice en suivant des soignants du CHU de Strasbourg qui avaient été touchés par le virus. Sur 160 personnes, 159 ont développé des anticorps contre le virus. "Ce sont des anticorps neutralisants, donc normalement cela protège d'une réinfection. Nous l'avons démontré sur une période de 40 jours." Pour le moment, la durée de cette immunité n'est pas encore connue. "On va le savoir avec le suivi", a expliqué Samira Fafi-Kremer. "Ces anticorps ne doivent pas dire que l'on doit baisser la garde, cela veut juste dire qu'on est protégé d'une réinfection."
Une immunité croisée est "crédible", a déclaré Samira Fafi-Kremer. Une étude américaine a montré que des personnes ayant eu un rhume "dû aux anciens coronavirus" pourraient être protégées du virus. "La réponse immunitaire acquise par les anciens coronavirus peut reconnaître le nouveau et essayer de l'éliminer. Mais aujourd'hui, on ne sait pas si cette immunité croisée nous protège. Il faut des travaux supplémentaires."
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