Dans le Tarn, un club de judo désinfecte ses tatamis grâce aux rayons UV
Difficile pour le club de judo de Mazamet de désinfecter à la main sa centaine de tatamis après chaque entrainement. Le club a donc investi dans des néons diffusant des rayons UV-C capables de détruire toutes formes de virus. Rapide et efficace. #IlsOntLaSolution.
Chaque nuit, ils entrent en action et arrosent de leur lumière bleue les 250 m² du dojo. Installés il y a quelques jours, les néons ont changé la vie des responsables du club de judo en leur évitant la corvée de désinfection à la main d’une centaine de tatamis. Des néons diffusant des rayons ultraviolets de type C qui combattent virus et bactéries. Un investissement de 900 euros, le prix à payer pour sécuriser les lieux et rassurer les pratiquants face au Covid-19.
L’utilisation des rayons UV-C n’est toutefois pas sans danger. Ces lampes utilisées pour éliminer les virus et les bactéries émettent à des longueurs d'onde courtes, de quoi pénétrer dans la peau et les yeux, même lors d’un usage bref. C’est pourquoi ici le dispositif fonctionne la nuit durant une heure. Un délai largement suffisant pour désinfecter l’ensemble du dojo mais aussi les vestiaires. Plusieurs études parues au printemps ont démontré que les rayons UV-C éliminaient toute trace de Covid sur les surfaces en quelques minutes, voire quelques secondes selon l'appareil utilisé.
Un marché en devenir
La désinfection des surfaces par rayons UV est largement pratiquée en Asie depuis quelques années. La pandémie a étendu son utilisation à de nouveaux domaines comme par exemple les transports ou des robots autonomes désinfectent bus et train en quelques minutes seulement. Alors depuis le début de la crise, les Européens ont investi ce marché en devenir de la désinfection et les innovations se multiplient notamment chez nous.
Quatre entreprises d’Occitanie ont ainsi mis au point un robot de désinfection de l’air et des surfaces. Baptisé ReCOVery, il est capable de se déplacer de façon autonome pour nettoyer des locaux à usage médicaux, professionnels ou destinés à accueillir du public grâce à un double procédé de désinfection, par pulvérisation et par rayons UV. Il a été testé avec succès dans un hôpital du Gard. Le même type de robot a aussi été déployé à l'aéroport de Nice. Enfin, l'entreprise UV Germi, spécialiste de la désinfection par ultraviolets installée en Corrèze, a mis au point une lampe UV-C portative pour une désinfection expresse.
Mise en garde de l’OMS
Si les hôpitaux ou les entreprises disposent de machines fiables et respectent strictement les conditions d’utilisation, le grand public peut désormais acheter des lampes UV censées produire les mêmes effets, mais dont l’efficacité reste à prouver. "Il est clair que ce qui est vendu dans le commerce comme des petites lampes de chevet n’ont certainement pas la bonne longueur d’onde et n’ont certainement pas la puissance nécessaire pour détruire des virus", alertait en mai dernier Pasquale Nardone, professeur de physique à l’université libre de Bruxelles (Belgique). Face aux risques, l’Organisation mondiale de la santé déconseille donc fortement d’utiliser les lampes UV pour se désinfecter les mains ou n’importe quelle autre zone de la peau.
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