Covid-19 : vers un tri des malades dans les hôpitaux en Ile-de-France
Le pic de la deuxième vague de coronavirus est dépassé pour les réanimations (4 974) et plus de 28 000 hospitalisations. En Ile-de-France, l’AP-HP alerte sur leurs services saturés. Elle pourrait être contrainte de trier les patients.
C’est un enjeu fondamental depuis le début de la crise du Covid-19 : le nombre de lits disponibles en réanimation. Avec l’afflux de malades, les hôpitaux parisiens sont saturés. Certains médecins craignent de devoir faire un tri entre les patients, qu’ils aient le Covid-19 ou non. “A un moment, vous décidez de prendre en charge que les malades qui vont le plus bénéficier de cette prise en charge en réanimation. C’est ce qu’on appelle le tri. Nous n’y sommes pas encore, bien que, encore une fois, lorsqu’on déprogramme à 60 ou 80%, on fait déjà certains choix”, explique le Pr Stéphane Gaudry de l’hôpital Avicenne à Bobigny (Seine-Saint-Denis).
Près de 700 lits en plus à ouvrir
L’ARS a demandé aux hôpitaux franciliens d’atteindre 2 200 lits disponibles contre 1 577 actuellement. Des chambres temporaires équipés de matériels très sophistiqués, mais qui ne peuvent accueillir que les patients dont l’état est stable. “Ce sont des patients qui ne nécessitent pas de ventilation dite invasive et qui ne peuvent pas être dialysés”, nuance Jean-François Georger, chef du service de réanimation à l’hôpital intercommunal de Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne), où cinq chambres supplémentaires ont été ouvertes et qui sont toutes occupées.
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