Cet article date de plus de trois ans.

Covid-19 : "Une nouvelle fois on fait appel à la police, on invente des règles farfelues", estime un syndicaliste policier

"On va faire, comme à l'accoutumée du mieux que nous pouvons, avec les moyens que nous avons", affirme sur franceinfo Rudy Manna, secrétaire départemental Bouches-du-Rhône du syndicat Alliance Police.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Des policiers français évacuent des personnes rassemblées dans une rue de Lyon, le 31 mars 2021. (PHILIPPE DESMAZES / AFP)

"Une nouvelle fois on fait appel à la police, on invente des règles farfelues", lâche jeudi 1er avril sur franceinfo le secrétaire départemental Bouches-du-Rhône du syndicat Alliance Police. "L'histoire des 10 kilomètres, ça veut dire qu'à 9,8 km on ne transporte pas le Covid-19 ? Et les policiers, ils font comment pour mesurer dix kilomètres ?", s'agace Rudy Manna.

>> Retrouvez les dernières infos sur l'épidémie de Covid-19 dans notre direct

Emmanuel Macron a annoncé, mercredi 31 mars, que les règles jusque-là en vigueur dans les 19 départements en vigilance renforcée seraient "étendues à tout le territoire métropolitain dès ce samedi soir et pour quatre semaines", soit jusqu'au samedi 1er mai. Entre 6 heures et 19 heures, chacun est autorisé à circuler librement dans l'espace public à condition de ne pas s'éloigner de plus de 10 km de son lieu de résidence à vol d'oiseau. "C'est extrêmement compliqué à mettre en application. On va faire, comme à l'accoutumée du mieux que nous pouvons, avec les moyens que nous avons", poursuit le policier, qui admet que "ce sera compliqué à Marseille", entre plage et beau temps.

Le secrétaire départemental d'Alliance Police confirme "qu'il y aura de la tolérance dans les premiers jours" et même ensuite.

"On ne va pas verbaliser une personne qui a dépassé de 200 mètres !"

Rudy Manna secrétaire départemental Bouches-du-Rhône du syndicat Alliance Police

à franceinfo

Pour Rudy Manna, "les policiers sont en première ligne" face à la pandémie de coronavirus. Le calendrier de vaccination annoncé par Emmanuel Macron est donc "décevant" : "fin avril, c'est la fin du confinement. Si on donne l'antidote à la fin de la guerre, les policiers vont être de plus en plus malades", conclut-il.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.