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Covid-19 : "Tout l’été, on va rester mobilisés avec la même force de frappe", assure le directeur général de l’Assurance maladie

"On a potentiellement entre 7 000 et 10 000 personnes qui peuvent se mobiliser" pour tracer les chaînes de contaminations pendant l'été, déclare Thomas Fatôme, le directeur général de la CNAM.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Thomas Fatôme, le directeur général de la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM), le 29 mars 2021. (LUDOVIC MARIN / POOL / AFP)

"Tout l'été on va rester mobilisés avec la même force de frappe", a déclaré jeudi 8 juillet sur franceinfo, Thomas Fatôme, le directeur général de la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM), tandis que les contaminations au Covid-19 repartent à la hausse en France. "On a vu l’épidémie diminuer aux mois de mai et de juin mais on n’a pas désarmé", a poursuivi Thomas Fatôme, alors qu'il y a débat sur la vaccination obligatoire des soignants.

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franceinfo : La vaccination obligatoire des soignants, ça pourrait créer un électrochoc ?

Thomas Fatôme : On voit bien qu'on a besoin de continuer à accélérer cette campagne de vaccination. Les soignants, qui sont au plus près des malades, sont une des variables clés. C'est très important de pouvoir aussi activer ce levier.

On est tombé de 400 000 vaccinations par jour à 150 000 premières doses, cette campagne est-elle en train de repartir ou non ?

Le nombre de rendez-vous est en train de repartir, on a sans doute eu un petit effet vacances, les gens se demandaient finalement s’ils n’allaient pas attendre la rentrée. Tout maintenant a été assoupli. Vous pouvez faire votre deuxième dose trois semaines après la première voire même sept semaines. Vous pouvez le faire avant de partir en vacances, ou en revenant. Il y a beaucoup de doses, vous pouvez aussi faire votre seconde dose dans un autre centre de vaccination, donc honnêtement, le message est simple, c’est : "il faut y aller, et il faut y aller maintenant"

Vous arrivez à remonter toutes les chaînes de contamination ?

Ce que je peux dire en tout cas, c’est que l’on a continué à intensifier le tracing et à mettre en œuvre ce fameux retrotracing, c’est-à-dire, pas seulement demander aux personnes positives, les cas qu’elles ont eus lorsqu’elles étaient contaminées, mais aussi aller essayer de comprendre comment elles ont été contaminées, de remonter à la source. Et à partir de là, quand on identifie cette source, d’aller pouvoir rappeler les autres personnes, ce que l’on appelle dans notre jargons les personnes co-exposées. Ça nous permet de remonter encore plus les chaînes de contamination. Ça, c’est maintenant opérationnel sur toute la France depuis le 1er juillet.

Vous avez assez de personnels ?

Oui, on a maintenu tous nos effectifs. On a vu l’épidémie diminuer aux mois de mai et de juin mais on n’a pas désarmé, ça nous a permis justement d’intensifier ce tracing. Tout l’été on va rester mobiliser avec la même capacité de frappe. On a potentiellement entre 7 000 et 10 000 personnes qui peuvent se mobiliser. Dans la période actuelle ça suffit. Après, on a toujours adapté le tracing à la vitesse de circulation du virus, on va continuer.

Cette épidémie pèse forcément sur les comptes de l’assurance maladie ?

On a eu 30 milliards de déficit l’année dernière, on aura sans doute à peu près 30 milliards en 2021, parce que la crise économique a ralenti l’activité et parce que l’on a investi pour financer les vaccins, pour soutenir l’hôpital. C’est un investissement, quand vous avez des symptômes, allez-vous faire tester, c’est pris en charge par l’Assurance maladie.

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