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Covid-19 : "On est prêts" pour la campagne de vaccination, déclare le directeur des activités vaccin de Pfizer France

"Les vaccins sont toujours dans l'usine de Puurs en Belgique", a indiqué David Lepoittevin. "On va tout faire pour que le 27 (décembre), toutes les doses soient mises à disposition du plus grand nombre".

Article rédigé par franceinfo
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  (LINDSEY PARNABY / AFP)

"On est prêts", a déclaré David Lepoittevin, directeur des activités vaccin chez Pfizer France, invité de franceinfo mercredi 23 décembre, à quatre jours du début officiel de la campagne de vaccination en France et en Europe. "On va tout faire pour que le 27 (décembre), toutes les doses soient mises à disposition du plus grand nombre", a-t-il expliqué. "Les vaccins sont toujours dans l'usine de Puurs en Belgique" pour le moment dans l'attente de "la confirmation et les dernières autorisations".

franceinfo : Que va-t-il se passer dimanche, premier jour officiel de la vaccination en France et dans l'Union européenne ?

David Lepoittevin : C'est le résultat d'un investissement de long terme. Là, très concrètement, comme l'a dit le ministre mardi, la vaccination va commencer de façon assez symbolique, il faut le reconnaître, le dimanche 27 décembre, avec les premiers patients vaccinés en France. Les vaccins sont toujours dans l'usine de Puurs en Belgique, et c'est le cas pour l'ensemble des pays européens, puisque nous attendons la confirmation et les dernières autorisations pour pouvoir commercialiser notre vaccin sur le territoire français. On va tout faire pour que le 27, toutes les doses soient mises à disposition du plus grand nombre. Et encore une fois, c'est symbolique. C'est un symbole extrêmement fort pour l'Europe. C'est un défi effectivement assez compliqué, mais qui a été anticipé depuis très longtemps maintenant. Donc, on est prêts côté Pfizer à appuyer sur le bouton pour faire en sorte que tous les camions puissent partir et délivrer les doses au moment voulu.

C'est un transport qu'on imagine sous très haute surveillance ?

On sait que c'est sensible pour ce vaccin-là, et globalement pour le transport des médicaments, donc on est habitués. On a juste cranté un tout petit peu plus. Parce que, évidemment, compte tenu de la crise sanitaire et de l'importance que revêt aujourd'hui la mise à disposition des vaccins, on a fait en sorte de mettre toutes les mesures de sécurité pour garantir le transport et la bonne distribution. C'est la responsabilité du laboratoire Pfizer que de pouvoir livrer dans les bonnes conditions jusqu'au point de livraison. Nous avons mis en place tout un système qui nous permet de contrôler à la fois la position en temps réel des doses et en même temps la bonne température de conservation, qui est un élément assez important.

Le laboratoire Pfizer a beaucoup investi dans ces recherches, maintenant que vous êtes les premiers sur le marché européen, vous espérez un bon retour sur investissement ?

Pfizer a investi à peu près deux milliards de dollars depuis le début sur le projet de recherche et développement. Mais très franchement, on ne raisonne pas du tout aujourd'hui enmatière de retour sur investissement. On raisonne vraiment sur notre capacité à répondre à ces objectifs qu'on s'était fixés, pour pouvoir en tant qu'industriel dont c'est le métier, mettre à disposition des innovations de santé. Et c'est ce qu'on fait aujourd'hui et c'est ce qu'on fera dans les prochaines semaines. Donc, c'est vraiment l'aboutissement d'un projet qui est l'essence même de la pharmacie. Pour le prix du vaccin, ce qui est important à savoir par rapport à ça, c'est que la France a négocié avec l'Europe un prix qui est commun à l'ensemble des pays européens. Et pour les Françaises et les Français, je pense que ce qui est le plus important à savoir, c'est que ce produit sera entièrement pris en charge par l'assurance maladie. Donc, il sera gratuit. Pour l'instant le prix des doses reste confidentiel, puisqu'on est dans les négociations de contrats.

Sur les effets secondaires, pouvez-vous nous confirmer que toutes les informations vous remonteront ?

Effectivement, tout est suivi. C'est-à-dire qu'on a mis sur le marché notre vaccin aujourd'hui. On a les autorisations de l'ensemble des autorités de santé. On a été publié dans une publication qui fait référence dans le monde de la santé. On a un essai clinique de phase 3 qui a concerné plus de 44 000 patients. C'est déjà un très grand volume. Et maintenant, on va continuer, prolonger le suivi des patients qui étaient dans l'essai clinique et en même temps, on va continuer à suivre en temps réel l'ensemble des patients qui ont été vaccinés avec le vaccin Pfizer/BioNTech.

Est-ce que le vaccin va être efficace sur la nouvelle variante du virus découverte en Grande-Bretagne ?

Aujourd'hui, cette mutation, elle est connue, elle a été identifiée. On sait qu'il n'y a aucune raison de penser que notre vaccin n'est pas efficace sur cette mutation. Et ça a d'ailleurs été confirmé par les autorités de santé. Il faut savoir par rapport à ça que le coronavirus est un type de virus qui mute relativement fréquemment. Dans le développement, on a déjà testé l'efficacité de notre vaccin sur un assez grand nombre de mutations, et à chaque fois on a pu vérifier que le vaccin était adapté.

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