Covid-19 : "On connaît bien sûr le statut vaccinal de nos salariés", admet un représentant du BTP
Selon le président de la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises, les nouvelles règles d'isolement risquent d'encourager les non-vaccinés à ne pas se déclarer positif ou cas contact.
"On connaît bien sûr le statut vaccinal de nos salariés", a déclaré mardi 4 janvier sur franceinfo Jean-Christophe Repon, le président de la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises (Capeb), alors que de nouvelles règles sont entrées en vigueur la veille pour l’isolement des cas positifs au Covid, avec une différence entre les vaccinés et les non-vaccinés. "Il n’y a pas d’obligation juridique, mais il y a un dialogue avec les salariés, il faut bien organiser les chantiers", a-t-il expliqué.
Selon lui, ces nouvelles règles risquent de ne pas inciter les non-vaccinés à se déclarer positif ou cas contact. "Bien évidemment qu’ils ne le feront pas s’ils veulent continuer à produire", a-t-il reconnu, ajoutant que son objectif était de "protéger nos salariés, nos artisans mais aussi les particuliers chez qui nous travaillons".
"Ne tentons pas les entreprises à la fraude"
Certains clients incitent eux-mêmes parfois les artisans à venir, en dépit d’une contamination. "On est surpris parfois, certains nous disent ‘ce n’est pas grave si vous êtes positifs ou cas contact, ma chaudière doit être redémarrée, on fera attention’", a-t-il raconté. Le secteur du BTP et de l’artisanat connaît "une belle activité" en ce moment selon le président de la Capeb, mais il connaît aussi d’importants "problèmes d’organisation qui sont vraiment flagrants".
Pour Jean-Christophe Repon, la désorganisation du secteur du BTP est rapide.
"95% des entreprises ont moins de 10 salariés dans le bâtiment. Dès qu’on perd un ou deux collaborateurs, c’est la moitié de la production qui disparaît."
Jean-Christophe Repon, le président de la Confédération de l’artisanat et des petites entreprisesà franceinfo
La question du télétravail se pose à la marge dans ce secteur, mais il plaide pour de la "bienveillance et de l’intelligence" dans les actions. "Les entreprises artisanales ont joué le jeu pendant la crise, n’essayons pas de chercher les fraudeurs, et ne tentons pas non plus les entreprises à la fraude", a-t-il avancé.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.