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Covid-19 : les premières vaccinations dans l'UE envisageables "au premier trimestre 2021", dans un scénario "optimiste"

Le chemin vers de premières vaccinations européennes est cependant encore long et incertain et "pourrait prendre quelques mois", selon la directrice de l'agence européenne en charge des épidémies.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un soignant prépare une seringue dans un hôpital d'Ankara (Turquie) dans le cadre de la troisième phase d'essais pour le vaccin contre le Covid-19 mis au point par les laboratoires Pfizer et BioNTech, le 27 octobre 2020. (DOGUKAN KESKINKILIC / ANADOLU AGENCY / AFP)

Si l'annonce du laboratoire Pfizer sur l'efficacité de son vaccin a suscité l'espoir, l'heure est encore à la prudence. Les premières vaccinations contre le Covid-19 dans l'Union européenne pourraient avoir lieu "au premier trimestre 2021", dans un scénario "optimiste", a affirmé Andrea Ammon, directrice du Centre européen de contrôle des maladies (ECDC), lors d'un entretien à l'AFP, mercredi 11 novembre.

La situation sur le front de l'épidémie sur le Vieux Continent est "très inquiétante" et "tous nos indicateurs vont dans le mauvais sens", selon Andrea Ammon, qui appelle les Européens à respecter scrupuleusement les restrictions en place, "aussi difficile que ce soit".

Dans l'attente de l'évaluation finale

Dans la situation actuelle, "cela pourrait prendre plus de temps pour faire baisser le nombre de cas" que lors de la première vague de mars-avril, a-t-elle également prévenu. Quant au chemin vers de premières vaccinations européennes, il est encore incertain et "pourrait prendre quelques mois", a estimé Andrea Ammon.

Une source européenne avait indiqué mardi à l'AFP qu'une autorisation d'un vaccin dans l'UE pourrait avoir lieu "début 2021", après l'annonce d'un vaccin efficace à 90%, élaboré par l'américain Pfizer et l'allemand BioNTech. Les autorités américaines parlent elles de quelques "semaines". L'annonce de Pfizer est "bien sûr prometteuse", s'est réjouie André Ammon. Toutefois, "c'est un communiqué de presse et pas une 'peer review' (revue par les pairs) donc il faut voir quelle sera l'évaluation finale", a-t-elle souligné.

Après la fin des essais de phase 3, l'Agence européenne du médicament devra encore évaluer les résultats et donner – ou non – une autorisation de mise sur le marché, a-t-elle rappelé. "Ensuite, il faudra commencer la production et seulement à ce moment-là on pourra commencer à vacciner", a souligné la responsable épidémiologique.

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