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Covid-19 : les déprogrammations chirurgicales ont des "conséquences énormes" pour les patients, selon les associations

Les déprogrammations des activités médicales et chirurgicales pour lutter contre l'épidémie de Covid-19 peuvent avoir de lourdes répercussions pour d'autres patients. C'est ce que constate Rose Up, une association qui suit des femmes atteintes de cancer. 

Article rédigé par Anne-Laure Dagnet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Une soignante s'occupe d'un patient atteint du Covid-19 à l'hôpital Emile Muller à Mulhouse, le 16 février 2021. Photo d'illustration. (SEBASTIEN BOZON / AFP)

L'association Rose Up va remettre à la une de son site le formulaire de signalement des déprogrammations qui avait déjà beaucoup servi pendant le deuxième confinement. En raison de la hausse du nombre d'hospitalisations pour cas de Covid-19 en Île-de-France, les hôpitaux et cliniques de la région ont reçu, lundi 8 mars, l'ordre de déprogrammer 40% de leurs activités médicales et chirurgicales pour ouvrir des centaines de lits de réanimation supplémentaires. 

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La responsable de l’association, Céline Lis-Raoux, a noté que les opérations de reconstruction mammaires étaient systématiquement annulées. Elle a rappelé chaque patiente avec son équipe pour trouver des solutions. "Perdre un sein, c’est comme perdre un membre, explique-t-elle. Évidemment, les conséquences psychologiques sont énormes. Les conséquences professionnelles le sont aussi."

"Il y a des femmes qui ne peuvent pas imaginer reprendre un travail si elles n’ont pas retrouver l’intégrité de leur corps."

Céline Lis-Raoux, responsable de l'association Rose Up

à franceinfo

C’est exactement ce qui s'est passé pour Karine. Opérée d'un cancer du sein, elle attend une reconstruction mamaire depuis novembre dernier. "Lors de mon rendez-vous de pré-chirurgie, on m’a dit que je ne faisais pas partie des interventions essentielles, raconte-t-elle. Donc j’ai été très déçue. J’ai beaucoup pleuré. Je suis en plein désarroi. Ce n’est pas possible de retourner au travail sans avoir cette reconstruction mammaire. En fait, je me retrouve au chômage parce que je n’ai pas été reconstruite." Karine a un rendez-vous en avril pour sa reconstruction mammaire mais les médecins lui ont dit qu'ils n'avaient encore le feu vert pour ce type d’opérations.

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