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Covid-19 : le secteur des transports ne retrouvera pas son activité d'avant-crise avant 2022, selon une étude

Le secteur aérien est le plus touché, tandis que les conséquences pour le secteur ferroviaire seront plus variables d'une région du monde à l'autre, selon ce document de l'assureur-crédit Coface.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Sur l'aéroport international El Dorado de Bogota (Colombie), le 25 juin 2020. (JUAN BARRETO / AFP)

Les acteurs mondiaux du secteur des transport aérien, maritime et ferroviaire ne devraient pas retrouver leur niveau d'activité de 2019 avant 2022, selon une étude de la société d'assurance-crédit Coface publiée jeudi 16 juillet. Ce document fait état de l'impact "significatif et durable" de la pandémie de Covid-19.

Deux scénarios sont évoqués, avec ou sans deuxième vague épidémique au troisième trimestre. Dans le premier cas, le chiffre d'affaires des sociétés cotées du secteur des transports dans le monde chuterait au dernier trimestre 2021 de 27% par rapport à 2019. Sans deuxième vague, Coface prévoit que cette baisse sera de 5%.

84 milliards de pertes pour le secteur aérien

Sans surprise, le transport aérien est le secteur "le plus touché". La Coface estime que son chiffre d'affaires mondial devrait baisser entre 51% et 57% en 2020 selon les scénarios. De son côté, l'Association internationale du transport aérien (Iata), qui regroupe 290 compagnies aériennes dans le monde, estime que les pertes du secteur seront de 84 milliards de dollars en 2020 et de 15,8 milliards en 2021.

La fermeture des frontières a entraîné une chute du trafic de voyageurs mais aussi de l'activité cargo, le fret étant pour une large part transporté dans les soutes des avions transportant des passagers. En avril, le volume de fret transporté par voie aérienne a ainsi baissé de 27,7% quand la capacité offerte a sombré de 42%, rappelle la Coface.

Des conséquences variables sur le fret ferroviaire

Le trafic maritime souffre lui aussi des effets de la pandémie. Le transport de conteneurs a chuté de 6,4% en avril par rapport à l'an passé, en baisse pour le cinquième mois d'affilée.

L'impact de l'épidémie sur le fret ferroviaire en revanche "semble varier d'une région à une autre", observe la Coface. Aux Etats-Unis, par exemple, "Union Pacific, l'une des plus importantes compagnies ferroviaires américaines, a enregistré une baisse record de 22% en volume" entre avril et début juin, rapporte l'assureur-crédit.

Dans d'autres cas, la chute des transports aérien et maritime a profité au rail : en Russie, le trafic de marchandises entre la Chine et l'Europe a bondi de 35% sur la période comprise entre janvier et mai par rapport à l'an passé et il a quasiment doublé en mai 2020 par rapport à mai 2019.

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