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Covid-19 : "Il faut une éducation à la sensibilité des tests" face au variant Omicron, estime le directeur d'un groupe de laboratoires français

Le Dr Thomas Hottier rappelle que les autotests sont moins efficaces que les PCR nasopharyngés pour détecter si l'on est positif au Covid-19, d'autant plus au variant Omicron, dont la charge virale est très faible.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Les tests nasopharyngés PCR sont plus efficaces que les autotests pour détecter si une personne est positive ou non au Covid-19. (MARC OLLIVIER / MAXPPP)

"Il faut une éducation à la sensibilité des tests" face au variant Omicron, estime dimanche 9 janvier sur franceinfo le Dr Thomas Hottier, médecin biologiste et directeur général du groupe de laboratoires Inovie, qui réalise environ 70 000 tests par jour en ce moment. Selon Thomas Hottier, tous les tests ne se valent pas en termes de fiabilité, et il ne faut pas relâcher les gestes barrières après un autotest ou un antigénique.

Pour ce médecin biologiste, "il faut évaluer la performance des kits d'autotest", jugés moins sensibles au variant Omicron. "Il faut savoir que sur les autotests, on va repérer 1 personne sur 2 asymptomatique qui est positive" , explique-t-il. "Sur les prélèvements salivaires en PCR, on est à 90% de fiabilité et sur les PCR classiques, nasopharyngés, on est à 100%. Donc il faut tester avec les bons tests au bon moment de l'épidémie."

Un PCR en plus des autotests

Thomas Hottier recommande par exemple de compléter le protocole d'autotests à J-0, J-2 et J-4 par un test PCR, "ce qui est d'ailleurs préconisé par la Haute autorité de santé", précise-t-il, car "la charge virale d'Omicron est très faible". Par ailleurs, le médecin biologiste estime aussi qu'il faudrait élargir les indications pour les tests salivaires PCR, qui ne nécessitent pas de se rendre en laboratoire pour le prélèvement : "Actuellement ils sont faits dans 20% des cas pour les écoliers, or ça permettrait d'aller beaucoup plus vite et d'avoir une sensibilité beaucoup plus forte qu'avec les antigéniques."

Thomas Hottier assure aussi que "malgré des tensions" sur les tests Covid-19, il n'y a pas de risque de pénurie : "Depuis début 2020, on s'est améliorés, certains fournisseurs produisent en France et on a augmenté de plus de 5 fois nos capacités de production sur l'ensemble du parc des laboratoires français."

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