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Covid-19 : il faut "tester en priorité ceux qui ont des symptômes ou qui sont cas contacts", explique la Fédération des syndicats pharmaceutiques

Selon le président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France, la priorisation sur les tests de dépistage du Covid-19 annoncée dimanche dans "le plan du gouvernement" va dans le bon sens.

Article rédigé par franceinfo
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Une file d'attente devant une pharmacie à Nantes pour réaliser des tests antigéniques ou PCR de dépistage du Covid-19, le 7 janvier 2022. (FRANCK DUBRAY / MAXPPP)

Pour désengorger les pharmacies, Philippe Besset, le président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France, estime lundi 10 janvier sur franceinfo qu’il faut "tester en priorité les personnes qui ont des symptômes, les personnes qui sont cas contacts, c'est très important", alors que le gouvernement a annoncé "un plan de renforcement" pour augmenter le nombre de tests de dépistage du Covid-19 réalisés.

Pour lui, "ce qui nous embolise le plus actuellement en pharmacie, c'est le dépistage des jeunes, des scolaires". "C'est une procédure qui, probablement, devra être revue dans le temps si jamais elle embolise trop les capacités de dépistage en France", a-t-il estimé, considérant que ce qui est "important", "c'est de confirmer les autotests positifs" et de tester "les symptomatiques et les cas contacts".

Selon lui, la priorisation "annoncée dans le plan du gouvernement" va dans le bon sens, a-t-il répété, alors que les pharmacies croulent sous le nombre de tests à réaliser chaque jour. "C'est un million de tests antigéniques réalisés en pharmacie par jour, ça fait en moyenne 100 tests par pharmacie, deux personnes de l'équipe officinale mobilisées chaque jour pour le testing, c'est absolument énorme", a déclaré Philippe Besset. Selon lui, "le testing fonctionne" pour isoler les personnes positives et "il faut continuer à le faire" pour "éviter de multiples contaminations".

"Tout renfort est le bienvenu"

Face au manque de main-d'œuvre pour tester et tester vite, le président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France a déploré la complexité "de trouver des gens formés et en capacité de travailler", réagissant à la volonté du gouvernement de permettre aux pharmaciens de créer leurs centres de dépistage et leur donner la possibilité de recruter eux-mêmes temporairement des professionnels de santé.

"L'ensemble des soignants est occupé, les infirmiers, les médecins également, les étudiants en santé nous les avons déjà mobilisés pour la vaccination et pour le testing", a-t-il expliqué, concédant toutefois que "tout renfort est le bienvenu", concernant la décision du gouvernement d'élargir encore les personnes habilitées à faire des tests.

Si certaines pharmacies ne testent pas pour détecter le Covid-19, c'est parce qu'elles se consacrent à la vaccination, selon Philippe Besset. "Il est compliqué pour une officine de faire les deux actes, dépistage et vaccination, en même temps, sachant que c'est la vaccination qui va nous sortir de cette épidémie, je comprends mes confrères qui se consacrent à la vaccination", a-t-il indiqué, précisant que "ces pharmacies délivrent des autotests" en guise de "participation au processus de dépistage".

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