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Covid-19 : "Hold-up", le documentaire polémique, est un "bric-à-brac d'inepties", dénoncent quatre académies scientifiques

Financé par des cagnottes en ligne et officiellement sorti mercredi 11 novembre sur internet, ce documentaire de 2h40 aux accents complotistes fustige les mesures prises contre le Covid-19, en multipliant les contre-vérités et les affirmations hâtives.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Le documentaire "Hold-up" sur le Covid-19, qui dénonce un "complot mondial", est sorti le 11 novembre 2020. (FLORIAN JANNOT-CAEILLET? / HANS LUCAS / AFP)

"'Hold-up' sur la science". Dans un communiqué publié jeudi 26 novembre, les Académies des sciences, de médecine, de pharmacie et des technologies ont dénoncé le documentaire Hold-up, qui prétend que la crise du Covid-19 est un "complot mondial" manigancé par "les gouvernants". Les quatre académies estiment qu'"au-delà de la santé, les attaques contre la science affectent aujourd'hui de nombreux aspects de la vie de nos sociétés". Pour les académies signataires, ce "long film (...), en se donnant les apparences d'un documentaire, développe une théorie conspirationniste sur la pandémie de Covid-19" et ressemble à "un bric-à-brac d'inepties".

Des "infox" grossières

Ses auteurs "cherchent ainsi à minimiser la gravité d'une pandémie", qui a causé plus de 50 000 décès en dix mois en France, rappellent les académies, et à faire croire que les autorités sanitaires visent l'établissement d'un "système de surveillance et de coercition de la population". Le texte énumère ensuite une liste des opinions "souvent confuses et parfois contradictoires", ainsi que des informations infondées et contredites par les faits. Les signataires pointent par exemple du doigt les "infox" les plus grossières, comme la fabrication du virus par l'Institut Pasteur, ou l'enfermement des patients, au Canada, dans des camps d'internement.

Au final, les académies craignent que la diffusion de ces "informations", "notamment auprès des plus jeunes", soit "de nature à compromettre le fondement rationnel des actions de santé publique pour le contrôle de la pandémie en cours". Qu'il s'agisse en l'occurrence des mesures comme le confinement ou d'un programme de vaccination à venir.

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