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Covid-19 : des surveillants pénitentiaires réclament la "mise sous cloche" des prisons françaises

Selon les derniers chiffres de l'administration pénitentiaire, 370 détenus sur 70 000 sont actuellement positifs au coronavirus. Ainsi que 448 surveillants sur 40 000. 

Article rédigé par Gaële Joly
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Un surveillant pénitentiaire de la prison de Fleury-Mérogis (Essonne) le 15 septembre 2021 (LUDOVIC MARIN / AFP)

Les syndicats de surveillants pénitentiaires réclament la "mise sous cloche" des prisons françaises, par crainte d'une déferlante du variant Omicron du Covid-19. Les derniers chiffres de l'administration pénitentiaire montrent une augmentation sensible des cas : 370 détenus sur 70 000 sont actuellement positifs au coronavirus. C'est 47 de plus qu'il y a cinq jours. Parmi eux, figure le détenu le plus surveillé de France, le terroriste franco-belge Salah Abdeslam, pourtant placé à l'isolement dans la prison de Fleury-Mérogis.

"On a un gros souci, reconnaît ce mercredi sur franceinfo le porte-parole de FO pénitentiaire, Emmanuel Baudin. On pêche sur la vaccination des personnes détenues". Il réclame donc une "mise sous cloche", une "limitation des activités" et "l'interdiction pour les personnes extérieures d'entrer dans les établissements". "Il ne faut laisser entrer que le minimum, martèle Emmanuel Baudin, c'est-à-dire les personnels pénitentiaires et l'infirmerie, le temps qu'on passe cette vague et qu'on arrive à vacciner davantage."

Des mesures strictes déjà appliquées

Pour l'instant, ce confinement des prisons n'est pas envisagé, indique l'administration pénitentiaire. Seuls des parloirs sont suspendus dans les gros clusters, comme à la prison de Perpignan où près de 100 personnes ont été testées positives. Ailleurs, du plexiglas a été installé, le port du masque est obligatoire dès la sortie de cellule et tous les prisonniers arrivant ou ceux revenant de permission sont isolés dans des zones de "prise en charge Covid" puis testés au bout de 7 jours.

>> À lire aussi : l'interview de la contrôleure générale des lieux de privation de liberté, sur la situation sanitaire préoccupante dans les prisons

448 surveillants sur 40 000 étaient positifs au Covid-19 au 27 décembre dernier, soit 32 de plus que le 24 décembre. Cela représente un taux d'incidence de 1 120 pour les surveillants et de 528 pour les détenus, quand celui de la population générale française est de 800.

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