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Covid-19 : de plus en plus de personnes en surpoids dans les services de réanimation

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Covid-19 : de plus en plus de personnes en surpoids dans les services de réanimation
Covid-19 : de plus en plus de personnes en surpoids dans les services de réanimation Covid-19 : de plus en plus de personnes en surpoids dans les services de réanimation (France 2)
Article rédigé par France 2 - A. Lay, C. La Rocca, N. Thèvenot
France Télévisions

En France, 47% des malades en réanimation souffrent de surcharge pondérale. Des patients frappés par le Covid-19 qui sont également de plus en plus jeunes. Reportage à l’hôpital de la Timone, dans le 20h de France 2, samedi 1er mai.

Dans le service de réanimation de l’hôpital de la Timone de Marseille (Bouches-du-Rhône), les soignants sont à pied d’œuvre depuis désormais plus d’un an. Une équipe manipule un patient de 45 ans, qui pèse 90 kg, il est en léger surpoids. L’homme est mis sur le ventre pour améliorer sa respiration. "On est soucieux pour le patient parce qu’il y a des risques pour lui. Il peut s’extuber, il peut être déconnecté du respirateur, se déconnecter des tuyaux vitaux", explique le Dr Julien Carvelli, médecin réanimateur aux urgences de la Timone. Des patients de 120 ou 130 kg arrivent parfois dans le service.

Trois-quarts des patients en surpoids

C’est une épreuve physique pour ces soignants qui peuvent soulever jusqu’à six patients par jour souffrant d’obésité ou d’un simple surpoids. "Quand on fait 1 mètre 80, la taille moyenne des hommes en France, et qu’on pèse 90 kg, on est en surpoids. C’est un facteur de risque qui, dans la population, est commun, décrypte le médecin. On a au total 12 patients Covid dans notre service de réanimation, trois-quarts présentent un surpoids ou une obésité." Un homme de 26 ans, en léger surpoids, a besoin d'oxygénothérapie intensive pour lui apporter 60% d’oxygène. "Ce sont peut-être des facteurs liés au virus, qui trouvent plus de récepteurs chez ses patients. On a cette impression, la science n’a pas la réponse pour l’instant", conclut le Dr Julien Carvelli. Les équipes de la Timone, épuisées, profitent des rares moments de détente pour souffler.

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