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Covid-19 : après la rave-party de Lieuron, l'ARS de Bretagne ne se fait pas d'illusion sur le respect des recommandations sanitaires

Selon les autorités, cette fête clandestine en Ille-et-Vilaine pour le Nouvel An avait réuni environ 2 500 personnes. Pour l'instant, peu de participants semblent avoir suivi les recommandations sanitaires contre le Covid-19.

Article rédigé par Valentin Dunate
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Environ 2 500 personnes se sont réunies pour une rave-party lors du Nouvel An près de Lieuron en Ille-et-Vilaine, le 1er janvier 2021. (MARC OLLIVIER / MAXPPP)

"Il n’y a pas de cas positifs [au Covid-19] pour l’instant", selon l’Agence régionale de santé de Bretagne après la rave-party du Nouvel An à Lieuron (Ille-et-Vilaine) qui a réuni 2 500 personnes. L'ARS "invite tous les participants à suivre les recommandations sanitaires" avec notamment un isolement de sept jours, un dépistage et aussi d'éviter tout contact avec des personnes vulnérables, en particulier les personnes âgées. Mais cela reste des "recommandations". Tout dépend de la bonne volonté des participants, et les premiers indicateurs sont plutôt négatifs.

Par exemple, parmi ces recommandations, les participants sont invités à communiquer leurs coordonnées à l’ARS pour faciliter le "contact tracing", pour tracer les personnes et arrêter les chaînes de transmission du virus. Pour l’instant, selon le directeur général de l’ARS Bretagne "une vingtaine de personne" a joué le jeu. Vingt personnes sur 2 500, c’est très peu car cela représente moins de 1%.

Concernant les autres recommandations comme l’isolement ou le test. Quand on regarde les réactions de certains sur internet, on se rend compte que ce n’est pas gagné. Un participant écrit notamment : "Qu’ils aillent se faire e******. La seule contamination c’est le virus pourri du gouvernement et tous ses propagandistes qui veulent que les gens se balancent."

"Tout le monde ne le fera pas"

Tous les participants n’ont pas la même réaction et ne sont pas aussi radicaux. "Sur une trentaine d’amis qui y sont allés, la majeure partie ne respectent pas et travaillent aujourd’hui", explique un étudiant rennais, que l’on a pu contacter. Seulement "20% iront se faire tester. Je trouve ça dommage, précise-t-il, mais tout à fait réaliste." Concernant les contacts que pourraient avoir certains avec des personnes vulnérables, il estime que "30% sont retournés chez leurs parents".

D’où cette réaction de Stéphane Mulliez, le directeur général de l’ARS Bretagne : "Nous savons que l’ensemble ne va pas être observé mais nous estimons qu’il était de notre devoir de relayer ces recommandations sanitaires fortes. Tout ce que nous pouvons faire nous le faisons pour pouvoir faire en sorte que le maximum de personnes puissent s’isoler et puissent se faire dépister, même si malheureusement on sait très bien que tout le monde ne le fera pas." C’est le moins que l’on puisse dire, il y a même fort à parier que la majorité des participants ne respectent pas ces recommandations.  

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