Coronavirus : quatorze députés LREM accusent la région Normandie d'opacité dans sa gestion des masques
Dans un communiqué, le président de la région, Hervé Morin, a jugé ces accusations "mensongères".
Quatorze députés LREM de Normandie ont accusé, mardi 12 mai, la région présidée par Hervé Morin (Les Centristes) de "critères d'attribution opaques" dans la distribution des masques de protection contre le Covid-19 aux collectivités. "Les maires de nombreuses communes (rurales pour la plupart) nous ont alertés sur leur exclusion du dispositif par la région", affirment les élus LREM dans un communiqué.
"Fin avril, la région leur a proposé des masques chirurgicaux à un tarif ne leur permettant pas de passer commande sous peine de mettre leur budget en péril. Début mai, la région a finalement décidé d'attribuer gratuitement ces masques mais ne les a distribués qu'aux seules collectivités ayant déjà passé commande en avril. Cette opération ne concerne donc que moins d'un tiers des communes normandes, ce qui pose de très nombreuses questions", poursuivent-ils.
Hervé Morin récuse tout "copinage ou clientélisme"
Dans un communiqué, Hervé Morin a jugé "mensongères" ces accusations et récusé tout "copinage ou clientélisme dans la gestion des masques" dans sa région de 3,5 millions d'habitants.
"Hors chefs-lieux de département et villes sous-préfectures, la commande moyenne des maires s'est élevée à près de 2 300 masques, soit une dépense moyenne (...) évaluée entre 1 150 et 1 840 euros par commune si la région avait fait payer ces masques. Cela montre que le prix affiché au départ par la région n'était absolument pas un obstacle à une commande pour les maires des communes les moins fortunées", argumente Hervé Morin.
Et l'ancien ministre d'ajouter : "Cette polémique est d'autant plus affligeante qu'elle concerne la question des masques dont le gouvernement La République en marche nous a expliqué, au début de l'épidémie, qu'il n'était pas utile de s'en munir et dont la pénurie a contribué à la gestion de la crise dont nous subissons tous les conséquences aujourd'hui."
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