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Coronavirus : plus de la moitié des Français ont modifié leurs habitudes alimentaires pendant le confinement

Parmi les personnes ayant participé à l'étude, 35% ont pris du poids, 53% ont diminué leur activité physique et 21% ont augmenté leur grignotage.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Des clients font leurs courses dans un supermarché de Toulouse (Haute-Garonne), le 16 mars 2020. (BEN ART CORE / HANS LUCAS / AFP)

Grignotage et canapé ou petits plats "maison" diététiques : tous les Français n'ont pas vécu le confinement de la même façon, montre une étude qui souligne l'influence du niveau de revenus, de la présence d'enfants dans le foyer et des conditions de travail. Au total, la restriction des déplacements, la fermeture des écoles et de nombreuses entreprises, et parfois aussi l'anxiété liée à la crise sanitaire ont modifié l'alimentation et le niveau d'activité physique de plus de la moitié des participants (57,2%). Cette étude menée par l'Equipe de recherche en épidémiologie nutritionnelle (Eren) a été mise en ligne le 5 juin mais pas encore publiée.

Chez plus d'un tiers des personnes interrogées (37,4%), "le confinement a suscité (...) des comportements nutritionnels peu favorables à la santé qui, si maintenus sur le long terme, pourraient accroître le risque de pathologies chroniques", concluent ces chercheurs, d'après les réponses de 37 000 participants à la vaste étude de santé publique Nutrinet.

Une amélioration pour une personne sur cinq

Dans le détail, 35% ont pris du poids (1,8 kg en moyenne entre mars et mai), 53% ont diminué leur activité physique, 23% ont augmenté leur apport énergétique et 21% ont augmenté leur grignotage. Ce groupe a aussi eu tendance à consommer plus de sucreries, de biscuits et d'alcool et moins de produits frais, fruits et poisson  en particulier.

Les participants présentant ce profil étaient plus souvent âgés de moins de 50 ans, des femmes, avec de plus faibles revenus, avec des enfants présents à la maison, en télétravail pendant le confinement, observent les chercheurs. "Ces modifications semblent liées à la perte d'opportunités liée au confinement" : fermeture des salles de sport, des restaurants et lieux de travail, et "accès limité aux lieux d'approvisionnement alimentaire habituels", analysent les auteurs de l'étude.

Pour un participant à l'étude sur cinq (19,8%) en revanche, "le confinement a créé l'opportunité (...) d'améliorer [ses] comportements nutritionnels" : 23% ont ainsi perdu du poids (2 kg en moyenne), 19% ont augmenté leur activité physique et 40% ont passé davantage de temps à cuisiner "maison". Ce profil se retrouve davantage chez des personnes en chômage partiel ou télétravail, avec des revenus plus élevés, sans enfants à la maison, et chez les personnes en surpoids ou obèses ou avec une alimentation de moindre qualité nutritionnelle avant le confinement.

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